Après Opera et Mozilla, c'est au tour de Google de prendre part à l'enquête antitrust ouverte par la Commission européenne contre Microsoft. Le dossier, ouvert à la suite d'une plainte d'Opera, concerne l'inclusion d'Internet Explorer dans Windows. Une vente liée qui serait de nature à nuire à la concurrence sur le marché des navigateurs Internet. Comme Mozilla l'a fait au début du mois de février, Google vient de demander à Bruxelles l'autorisation de participer à la procédure lancée contre Microsoft. La Commission ayant répondu favorablement à la requête de l'éditeur de Firefox, il paraît probable qu'elle accède également à celle de Google, lui aussi présent sur le marché des navigateurs avec Chrome. Si Google recevait l'aval de Bruxelles, il n'hériterait cependant pas d'un rôle de plaignant - seul Opera possède ce statut - mais simplement de tiers impliqué dans l'affaire considérée et susceptible d'apporter son expertise. Google se pose sans vergogne en champion de la lutte contre les quasi-monopoles Dans un billet publié sur son blog officiel, le géant de la recherche en ligne explique que l'expérience accumulée depuis le lancement de Chrome est un élément susceptible d'épauler la Commission dans son évaluation des solutions à apporter aux conséquences néfastes de l'inclusion d'IE dans Windows. Le billet de blog reprend les arguments développés par Mozilla et Opera, et dont Bruxelles s'est fait l'écho : Microsoft profiterait de sa situation de quasi-monopole dans le secteur des systèmes d'exploitation pour imposer son propre navigateur. Cette ventée liée serait de nature à nuire à la concurrence, à l'innovation et à réduire les choix des consommateurs. Et Google - lui-même en situation de quasi-monopole sur son marché - de citer l'exemple de la mobilité, un domaine dans lequel « Microsoft ne peut lier Internet Explorer à un OS dominant et où, par conséquent, son navigateur est moins utilisé ». Si, à l'issue de la procédure menée par l'UE, les accusations portées à l'encontre de Microsoft étaient confirmées, l'éditeur de Redmond pourrait se voir contraint d'incorporer des navigateurs alternatifs à Internet Explorer dans Windows. Fin janvier, Microsoft avait communiqué un document à la SEC - le gendarme des bourses américaines - dans lequel il expliquait qu'il encourait une forte amende ainsi que l'obligation de distribuer des produits concurrents.