Steve Jobs aurait reçu 7,5 M$ en stock options en 2001 sans que le conseil d'administration d'Apple n'en ait eu connaissance, selon le Financial Times. Cette information relance la polémique née en octobre : le groupe avait alors reconnu avoir antidaté des titres entre 1997 et 2002. Steve Jobs avait indiqué qu'il était au courant des pratiques illégales mais qu'il n'en avait tiré aucun bénéfice. Apple avait même indiqué qu'"aucun membre de l'équipe dirigeante actuellement en place [ne s'est rendu coupable] de mauvaise conduite". Il semblerait pourtant que la façon dont Steve Jobs s'est vu octroyer des stock options en octobre 2001 n'est pas des plus régulières. La procédure habituellement suivie par Apple pour fixer la rémunération de ses dirigeants implique la réunion du conseil d'administration. Une procédure correctement suivie à l'automne 2001, sauf que les documents enregistrés lors de cette assemblée auraient été falsifiés a posteriori. Steve Jobs se serait ainsi vu gratifier de titres dès le mois d'octobre, mais le document autorisant cette allocation était daté de la fin de l'année. Toujours selon le Financial Times, le patron d'Apple n'aurait pas exercé ses droits sur les stock options et n'aurait donc rien gagné. Si l'enrichissement du gourou du groupe semble donc à écarter, la falsification de décisions du conseil d'administration subsiste. Pour l'heure, aucun commentaire n'a filtré du côté d'Apple, le porte-parole se contentant d'indiquer que les éléments se trouvent en possession de la SEC (Securities Exchange Commission, le gendarme des bourses américaines) qui va enquêter sur ces nouveaux éléments.