Dans son bilan trimestriel, l'Apec observe qu'après quelques mois fastes, le marché global de l'emploi des cadres se stabilise. 54% des entreprises de plus de 100 salariés ont embauché au moins un cadre au courant du deuxième trimestre de l'année, et 44% d'entre elles comptent en recruter au trimestre suivant. Le bilan est toutefois contrasté en fonction des secteurs. Contrairement à l'industrie ou au BTP, les activités de conseil dans la high-tech se laissent un peu gagner par le ralentissement. Elles restent dynamiques et en phase avec le reste du marché en ce qui concerne les intentions de recrutement (54%), mais perdent 16 points par rapport à l'an dernier, en atteignant le niveau le plus bas jamais observé sur ce secteur. Cette récession frappe surtout l'ingénierie et les bureaux d'études techniques, alors qu'elle épargne les SSII (92% d'intention d'embauche), et pas seulement en raison taux de turn-over qui règne dans ce secteur : selon l'Apec, 89% d'entre elles recruteront des cadres pour des postes fraîchement créés. L'informatique est également une filière friande en nouvelles compétences (65%). Tous secteurs confondus, les profils les plus recherchés sont les professionnels dotés d'une expérience de 5 à 10 ans, mais l'Apec remarque également une recrudescence de l'intérêt des entreprises pour les profils ayant une expérience de 10 à 20 ans (43% contre 29% l'an dernier), voire plus de 20 ans (25% contre 18%). Les SSII dérogent à la règle, 61% d'entre elles s'intéressent principalement aux jeunes diplômés. Dans l'informatique, une offre ne draine pas plus de 20 candidatures L'étude de l'Apec souligne en outre la pénurie qui frappe le secteur de l'informatique. En 2003, une offre attirait plus de 100 candidatures, aujourd'hui elle en draine à peine 20, notamment à cause de la raréfaction de certaines compétences technico-commerciales. Ce chiffre reste également très en dessous de la moyenne générale de 40 candidatures par offre. Cette pénurie de réponses explique pourquoi 80% des recruteurs se plaignent de ne pas trouver le bon profil. La R&D enregistre le taux de conversion d'annonces en embauches le plus médiocre : seuls 54% des postes proposés sont pourvus entre trois et six mois après la diffusion de l'offre, contre 66% en moyenne pour les autres secteurs. La R&D souffre par ailleurs d'une part très importante d'abandon (12%), notamment en raison de la lourdeur des procédures de recrutement.