L'étape actuelle repose toujours sur l'usage de SAS Marketing Automation pour opérer une segmentation comportementale et créer de nouveaux types d'évènements. Surtout, le cross-canal est enfin géré de façon satisfaisante, avec une mesure de la pression commerciale cumulée. On peut ainsi initier une vente sur un canal, la continuer sur un deuxième et la parfaire sur un troisième. Enfin, l'ultime étape a déjà démarré sous forme de quelques expériences comme la création d'une page Facebook. A raison de 150 « fans » supplémentaires chaque semaine, la page de la caisse régionale a atteint les 2600 fans.

Dans ce type de relation, la banque est l'égal de son client et de son prospect. « Les prospects sont particulièrement précieux car il est compliqué de les faire venir en agence » mentionne Jean-Luc Catherine. Ici, le client est ambassadeur de la marque. En dehors de considérations éthiques et légales (insultes...), la règle appliquée est celle d'une non-modération. Deux commentaires seulement ont été supprimés à ce jour. Les contributions critiques sont conservées. Selon Jean-Luc Catherine, « tout en étant beaucoup moins cher que le recours à Google Adwords, le système est trois à quatre fois plus efficace. La vraie limite réside dans la protection des données personnelles. ».

Des outils Oracle et SAS

Techniquement, le datawarehouse repose sur une base de données Oracle sur laquelle viennent se poser des outils fournis par SAS : Marketing Automatisation et Marketing Optimization, reliés à la GRC de SAS sur laquelle vient enfin s'installer SAS Real-Time Decision Manager. Le Crédit Agricole Nord de France reconnaît qu'il y a eu quelques développements spécifiques mais marginaux. La vraie question qui reste à traiter est celle de la refonte de la rémunération du réseau commercial dont l'activité a été profondément modifiée.