François Loos, ministre délégué à l'Industrie, retient cinq axes du rapport de Grégoire Olivier sur les orientations stratégiques des Écoles des Mines que ces établissements devront mettre en oeuvre : « plus d'international, plus de recherche, plus d'élèves dans les écoles, plus d'actions vers les PME et plus de social ». Et le ministre de marteler un message fort : « Si ces écoles possèdent de solides atouts, plusieurs défis sont à relever, en particulier la visibilité et la reconnaissance internationale ». Les Ecoles des Mines : une compétence du ministre de l'Industrie ou de celui de l'Enseignement Supérieur ? C'est en février 2006 que François Loos, ministre délégué à l'Industrie a chargé Grégoire Olivier, Président de Faurecia, la mission de lui proposer des axes de développement pour les sept Ecoles des Mines (Paris, Saint-Etienne, Alès, Nancy, Douai, Nantes, Albi-Carmaux) et de se pencher sur leur regroupement. Le groupe des Ecoles des Mine rassemble aujourd'hui près de 1 000 enseignants-chercheurs, 6 200 étudiants dont 1 000 en formation doctorale, 43 laboratoires de recherche et 16% d'étudiants étrangers. A priori, il n'eut donc pas été illogique de voir ce dossier suivi non pas par François Loos mais par François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche. Mais en réalité, les Ecoles des Mines ont une situation originale par rapport à d'autres grandes écoles, puisque ce sont des établissements publics dépendant du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie. Il est vrai que la fuite des cerveaux, conjuguée à des analyses allant dans le sens d'un nécessaire rapprochement entre recherche publique et industrie, sont au coeur de la réflexion des différents ministères. Pour ce faire, un véritable regroupement du GEM (Groupe Ecoles des Mines) va se créer, dont Paris prendra la tête. Autres annonces faites par le ministre : une politique d'ouverture accrue à des coopérations avec d'autres organismes de formation et de recherche est préconisée. Outre les partenaires étrangers, les réseaux d'écoles proches du GEM devraient être privilégiés ainsi que la participation des écoles des Mines aux projets des réseaux territoriaux (PRES, Ecoles doctorales, Université numérique). Le rapport recommande également qu'un mode de coopération durable s'établisse, au-delà de la participation de l'école des Mines de Paris avec ParisTech. Enfin, François Loos a rappelé la nécessité d'un partenariat accru avec les entreprises et une présence internationale. Pour montrer sans doute que les grandes écoles françaises doivent aussi s'exporter.