Les salariés d'HP et d'EDS ont majoritairement voté en faveur du plan de restructuration de la société, peaufiné depuis plusieurs semaines par les syndicats et la direction. Sur les 5 575 salariés appelés vendredi 10 juillet à donner leur avis, 3 548 ont participé (64%) et les deux tiers se sont prononcés en faveur du 'oui'. Cinq organisations syndicales (la CFTC, FO, la CFE-CGC, la CGT et Sud) ont approuvé ce protocole qui définit trois volets : les futures caractéristiques d' HP France, les conditions du transfert des salariés HP vers EDS ainsi que les modalités des licenciements annoncés par le groupe. Seule la CFDT a refusé de le signer, estimant que les dispositions concernant le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) n'étaient pas suffisantes. Un entêtement que les autres syndicats ne comprennent pas, la direction d'HP France s'étant engagée à faire baisser le nombre de postes supprimés (moins de 800, contre les 1 050 initialement prévus ). Sur le blog de l'intersyndicale, les salariés manifestent également leur mécontentement, dénonçant une série de mails contradictoires envoyés par le syndicat. Selon eux, la CFDT aurait d'abord demandé la consultation des salariés avant d'appeler à ne pas participer au referendum puis en les encourageant à voter non. Les syndicats et la direction d'HP devaient se réunir cette semaine pour signer le protocole approuvé par les salariés. Cette réunion a été repoussée à la semaine prochaine et pourrait tourner court, la direction ayant fait savoir qu'elle ne signerait que si l'ensemble des syndicats se mettaient d'accord. Les transferts des premiers salariés HP vers EDS et l'ouverture au volontariat pourraient être bloqués si la CFDT refuse toujours d'adhérer au plan.