Un projet de 540 suppressions de postes a été communiqué par la direction française de HP au Comité de groupe, hier, jeudi 25 juin. Il touche 180 postes chez HP France, ce qui correspond à 10% environ des effectifs de la filiale, et 360 postes chez HP CCF (centre de compétences France), soit 15% des collaborateurs de cette entité impliquée sur les activités internationales du groupe. Moins touché lors des précédents plans sociaux de HP en France, cette entité historique de l'entreprise rassemble toujours près de 2 500 collaborateurs, notamment dans le grand centre européen de Grenoble, mais aussi à Sophia Antipolis où Compaq était implanté. En y ajoutant les 580 suppressions de postes annoncées fin 2008 dans le périmètre HP-EDS (faisant suite au rachat de la SSII), ce sont plus de 1 000 postes qui devraient donc être coupés sur l'Hexagone par le groupe américain. Ce n'est pas vraiment une surprise pour Jean-Paul Vouiller, délégué syndical central CFTC de HP France. « Fin mai, nous avions dit que nous redoutions la suppression de plus de 1 000 postes », souligne-t-il. Ce nombre sera probablement atteint, même s'il a été annoncé que les coupes prévues dans le périmètre HP-EDS devraient être revues à la baisse. Les syndicats rencontrent la direction de HP le 2 juillet La semaine dernière, dans la perspective d'un nouveau plan social, la CFTC s'inquiétait des demandes de baisses de salaires qui devaient être faites aux salariés de HP en France (les cadres de l'entreprise ayant déjà été consultés sur ce point). La date du 2 juillet a été proposée au Comité de groupe par le PDG de HP France, Yves de Talhouët, pour une première rencontre de négociation avec les représentants syndicaux de HP-EDS réunis en intersyndicale. « Nous écouterons ce que la direction nous dira, puis nous consulterons les salariés pour voir si ce qui est mis sur la table est suffisant pour éviter le conflit social », indique Jean-Paul Vouiller, en rappelant qu'un accord avait ainsi pu être trouvé lors des négociations menées en 2003. En 2005, en revanche, la direction avait annoncé la suppression de 26% des postes et avait voulu « entrer en négociation sans discuter, ce qui avait débouché sur quatre mois de bras de fer », rappelle Jean-Paul Vouiller. Pour régler le conflit, HP avait dû finalement mettre quelque 200 M€ sur la table et accepter de ramener les suppressions de postes à 17% de l'effectif. Des garanties sur le statut social des employés HP et EDS