En clamant qu'il fait don de 150 brevets supplémentaires dans le domaine des protocoles, IBM joue avec talent le rôle du gentil géant dans le monde du logiciel libre. Son annonce porte sur des éléments clés concernant l'interopérabilité au niveau des services Web, de SOA, de XML ainsi que d'autres protocoles. Elle traduit une démarche d'assouplissement des règles de gestion de la propriété intellectuelle chez IBM qui s'inscrit dans une prise de conscience générale des sociétés américaines du secteur des TIC. La plupart d'entre elles, y compris Microsoft, ont en effet compris qu'elles ont plus à perdre qu'à gagner au jeu des brevets. La brevetabilité du logiciel - engeance à laquelle échappent encore les pays membres de l'Union européenne - génère une telle insécurité juridique qu'elle coûte beaucoup plus qu'elle ne rapporte. Du moins aux entreprises dont l'objectif est de se développer en innovant et non en déposant des brevets en vue d'éventuels procès.