Les techniciens américains de support d'IBM ont peut-être gagné la bataille pour qu'on leur paye leurs heures supplémentaires. Mais Big Blue s'est ménagé un arrangement. Selon nos confrères de The Register, le fournisseur rémunèrera ses techniciens de support sur la base d'un salaire horaire qui devrait baisser de 15%, mais qui pourra être récupéré en heures supplémentaires. Une décision qui devrait concerner quelque 7 600 techniciens de support d'IBM, soit 6% de ses effectifs aux Etats-Unis. . Cette annonce fait suite à deux années de conflit opposant l'entreprise et ses techniciens de support sur la question des heures supplémentaires. En 2006, IBM avait été condamné par une décision de justice à payer 65 M$ d'heures supplémentaires impayées à 32 000 techniciens. Pour sa défense, IBM indique vouloir tout simplement se conformer à la législation américaine. Or, il apparaît qu'Outre-Atlantique, la loi sur les heures supplémentaires comporte certaines ambiguités En effet, certaines professions de haut niveau, comme les dirigeants, les administratifs et certains professionnels IT ne sont pas concernées par la question des heures supplémentaires. Les techniciens de support ont donc le sentiment d'être victimes d'une injustice, cette mesure ne s'appliquant qu'à leur seule profession. Selon Lee Conrad, coordinateur d'Alliance@IBM, un syndicat qui représente les droits des salariés d'IBM, les salaires annuels moyens des techniciens de support d'IBM s'élevaient auparavant à 80 000 $. Après réduction de 15%, leur rémunération annuelle tombera à 68 000 $. Ce qui les obligera à travailler de cinq à six heures de plus par semaine. Or, d'après l'agence Associated Press, un mémo interne circulant chez IBM indique qu'un tiers des salariés affectés n'effectuent pas un nombre d'heures suffisant leur permettant de compenser la baisse de leurs salaires.