A la faveur de la visite en France de Craig Barrett, président de son conseil d'administration, Intel a annoncé la création dans l'Essonne d'un centre de recherche universitaire destiné au calcul haute performance. Créé en collaboration avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), le Genci (Grand équipement national de calcul intensif) et l'université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), ce laboratoire sera installé sur le plateau de Saclay, haut lieu hexagonal du supercalcul. « Les travaux de recherche consisteront à caractériser les applications de calcul scientifique telles qu'elles existent aujourd'hui et telles qu'elles se dessineront dans 10 ans, détaille Philippe Thierry, développeur d'applications senior au sein du Software solution group chez Intel. » Ainsi, les chercheurs étudieront les besoins des applications en calcul flottant, en bande passante mémoire, en latence mémoire ou en interconnexion. Et ils en analyseront aussi l'évolution pour les dix prochaines années. Pour caractériser ces applications HPC, les chercheurs auront besoin de machines de 8 à 512 coeurs environ. Des configurations qui ne manquent pas sur le plateau de Saclay avec entre autres les installations d'Intel et du CEA. Mieux préparer les processeurs de demain L'étude des applications de HPC permettra de mieux préparer les processeurs de demain à l'aune de ce type d'applications, mais aussi d'accompagner le développement de ces dernières afin qu'elles exploitent au mieux les architectures. Bien entendu, « le lien entre les deux est aussi le modèle de programmation », insiste Philippe Thierry. Dans le calcul scientifique, ce sont des standards établis comme C, C++ et Fortran, ainsi que les librairies MPI et OpenMP pour le parallélisme qui sont utilisés. Les recherches du centre Intel concerneront aussi les environnements de développement. Les statuts, le budget du centre, les ressources humaines ainsi que les autres détails de son fonctionnement devraient être dévoilés à l'automne 2009.