Fabrice Coquiot, le PDG d'Interxion France était heureux d'inaugurer les locaux de son septième datacenter à la Courneuve. Il faut dire que les chiffres sont assez parlants, 132 millions d'euros d'investissement, 9500 m² de superficie dont 4500 m² seront réservés aux salles informatiques. Ce bâtiment est aussi une véritable usine électrique. Deux câbles d'inductions (dont un en redondance) de 32 MW chacun alimentent le datacenter, soit la consommation d'une ville de 50 000 habitants.

Pour la petite histoire, Fabrice Coquiot indique que GRDF avait appelé ces câbles, blanche et neige. Soucieux de garantir un service 365 jours et de prévenir les pannes, Interxion a installé des groupes électrogènes très puissant pouvant délivrer jusqu'à 3 MW. Fonctionnant au fioul, ils ont une autonomie d'environ une semaine. En parallèle, le bâtiment comprend aussi des onduleurs d'une capacité de 1,2 MW. Fabrice Coquiot explique que « les générateurs ont un temps de latence de 20 à 30 secondes pour monter en régime, les onduleurs sont là pour alimenter les batteries avant de laisser la main au groupe électrogène ». Tout le système électrique est automatisé pour éviter les erreurs humaines.

Sécurité et free cooling


Le datacenter est bien évidement ultra-sécurisé. L'accès aux salles est soumis à de multiples contrôles, empreinte numérique, pression veineuse, reconnaissance de forme. Mais la technologie la plus innovante se trouve sur les toits de l'immeuble. Pour refroidir les salles informatiques, Interxion a misé sur le free-cooling, c'est-à-dire avec de l'air extérieur. Avec ce système qui se déclenche lorsque la température est inférieure à 14°C. Fabrice Coquiot souligne que « ce système fonctionne la moitié de l'année en région Ile de France ». L'investissement dans les équipements a été conséquence, 1 million d'euros par système.

Construit en 1 an, Interxion 7 ne demande maintenant qu'à être rempli par les équipements informatiques des clients. Lors de l'inauguration, on pouvait d'ailleurs voir des personnalités du monde IT, comme Philippe Tavernier, PDG de Numergy, très intéressées par les performances du datacenter, notamment pour proposer des offres clouds.