Bertrand Louveau, directeur marketing et innovation de l'AFNIC confirme : « pour l'instant, nous avons des discussions des grandes entreprises internationales du CAC 40 et aussi des collectivités locales, conseils généraux ou régionaux qui souhaitent mettre en oeuvre des TLD linguistiques ou culturels comme la Corse, la Bretagne, l'Aquitaine, la Bourgogne, Paris... » Il reste que créer et administrer un TLD n'est normalement pas au coeur du métier de la plupart des entreprises alors que cela nécessite un savoir-faire précis.

L'AFNIC se lance

Pour aider les (grandes) entreprises ou collectivités à sauter le pas, l'AFNIC a lancé trois offres. Celles-ci comprennent deux prestations distinctes. En amont de l'attribution d'un nouveau TLD, il y a « l'accompagnement des candidatures » auprès de l'ICANN. « Sur les 50 questions posées par l'ICANN, 30 concernent le registre » précise Bertrand Louveau. Cette prestation est annoncée à partir de 30 000 euros, l'AFNIC insistant sur le fait que chaque projet est unique.

Une fois la candidature acceptée, il faut encore gérer le DNS vers lequel le serveur racine de l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority) renverra. L'AFNIC propose de le gérer sur les mêmes infrastructures que le .fr et les autres ccTLD dont elle a déjà la charge. Trois offres sont lancées, à partir de 40 000 euros/an pour 1000 noms de domaines, l'engagement avec l'ICANN courant sur au minimum 10 ans.

L'offre gTLD Access s'adresse à de grandes entreprises n'ayant pas forcément une bonne visibilité de ce qu'elles veulent faire à terme mais voulant « occuper le terrain ». Cette offre ne permet qu'une gestion centralisée des domaines, sans bureaux d'enregistrements pour que des tiers puissent disposer d'un domaine sur le TLD concerné.

A l'inverse, les offres gTLD Essor et gTLD Ampleur permettent de disposer de bureaux d'enregistrement. La première s'adresse plutôt à des communautés bien identifiées, la seconde à des TLD devant s'ouvrir largement avec de nombreux domaines. L'AFNIC ne souhaite pas communiquer trop précisément sur une politique tarifaire même si, pour Bertrand Louveau, la réservation d'un TLD ne constitue pas un budget considérable dans les organisations éligibles.