Une sécurité et une signature électronique aléatoires ainsi qu'un manque d'unité entre normes PDF. L'Afnor, qui a voté contre la normalisation du format PDF 1.7 la semaine dernière - le seul vote négatif sur 14 voix -, donne ces deux points pour justifier sa position. « Nous sommes tombés sur un consensus sur le Non [ndlr, avec commentaires] après qu'une enquête publique a été ouverte et les commentaires qui en découlent examinés », explique Clément Chevauché, chef de projet de la commission de la normalisation de l'archivage à l'Afnor. Résultats des commentaires, « sur une quarantaine recensés, trente tournaient autour de la signature électronique et de la sécurité », explique-t-il. Un nombre jugé important d'autant qu'ils ont été formulés par des experts compétents. Si la France est le seul pays à avoir rejeté la norme, le Japon ainsi que les Etats-Unis [qui ont approuvé la norme, NDLR] ont également émis de nombreux commentaires sur la sécurité, ajoute Clément Chevauché, sans toutefois en détailler la teneur. Parmi les autres points qui ont poussé l'Afnor vers le Non, Clément Chevauché invoque des problèmes généraux liés aux relations entre toutes les normes PDF. « PDF 1.7 constitue une 15e norme autour de PDF, ça fait beaucoup, il faut en clarifier les relations. Au risque de rendre son implémentation très difficile. Il existe également, dans le corps de la norme, des spécifications qui ne sont pas des normes, donc, pas faites pour une norme stable. » Rappelons que les sous-groupes PDF/Archive et PDF/Exchange sont également des normes ISO. Prochaine étape dans le processus : à la mi-janvier, une commission doit examiner les commentaires et y répondre. Pour, à terme, intégrer les modifications à la future évolution de PDF.