Une situation qui ne posait guère de problème tant que la vidéo ne constituait pas le moteur de la consommation des services et des contenus en ligne. Mais dès que le décollage de la vidéo en ligne a commencé, les géants de l'internet ont soulevé le problème de la « net neutralité », les câblo-opérateurs, qui contrôlent plus de la moitié du marché du haut débit aux Etats-Unis, pouvant devenir leurs principaux concurrents sur ce marché.  Cette situation est très différente de celle de la majorité des pays européens où la concurrence entre FAI est la meilleure garantie contre toute dérive anticoncurrentielle.

Point 2 : un problème mobile
En fait, si la « net neutralité » pose, vis-à-vis du grand public, un problème en Europe et donc en France, c'est bien, comme l'indique l'Arcep, sur la transparence des offres. Sans jamais le dire ouvertement, l'autorité de régulation des télécoms s'attaque là aux discours publicitaires des opérateurs mobiles qui vendent de « l'internet illimité » qui n'est ni de l'internet, ni de l'illimité.

Les abonnés mobiles n'ont pas accès à l'intégralité des services et des contenus disponibles en ligne et la consommation est bridée. Une situation que reconnaissent, en privé, certains opérateurs qui rejettent la faute sur les acteurs de l'internet désireux de mette à disposition des abonnés mobiles les mêmes services que ceux disponibles sur PC avec une connexion fixe. Mais si dans le deuxième cas, les réseaux filaires, notamment d'accès, peuvent supporter la croissance de la consommation, les réseaux mobiles sont eux limités physiquement, obligeant les opérateurs à réinvestir lourdement pour éviter la congestion. Ce qui pose le problème du co-financement par les acteurs de l'internet des infrastructures.