Cent cinquante six pages pour réduire la consommation électrique de l'industrie informatique. C'est la lecture que propose l'EPA, agence fédérale pour la protection de l'environnement, au Congrès américain. Mandatée en décembre dernier, cette agence doit présenter avant le mois de juin un plan pour réduire la consommation énergétique des salles de serveurs. Cette première version n'est qu'un brouillon que les fabricants, les analystes et les utilisateurs pourront commenter librement. Toutefois, l'agence préconise d'ores et déjà quatre axes de recherches : la création d'une mesure de performance de type Energy Star pour les salles de serveurs, le développement de modèles pour mesurer le coût de revient de ces salles en prenant en compte les coûts énergétiques, la mise en place d'outils pour mesurer les performances énergétiques de leurs équipements et surtout la facturation des dépenses énergétiques des serveurs aux entreprises locataires des entrepôts de données. L'agence explore également d'autres pistes, comme le développement de la virtualisation, l'utilisation de ventilateurs à vitesse variable pour diminuer les besoins en climatisation ou une codification plus efficace des logiciels pour mieux utiliser le parallélisme des processeurs et éviter les redondances. L'idée principale étant de traiter, selon l'EPA, « les cycles CPU à la manière des ressources fossiles. » Sur le même sujet - La conscience écologique des entreprises ne se traduit pas dans les actes d'achat - Les infrastructures vertes de stockage sont plus économiques, selon HDS - Les TIC aussi polluantes que l'aviation, selon Gartner - Le recyclage, une source de revenues pour les enterprises