Menée durant l'été 2006 auprès de 5000 professionnels du Web, une étude réalisée par SitePoint et Ektron sur les grandes tendances du développement Web est selon les deux organisations, la plus grande enquête jamais réalisée auprès de ce public. Les questions portaient sur leur travail, les outils qu'ils utilisent, les plates-formes pour lesquelles ils développent et les pratiques utilisées dans les tâches de conception et de développement. Dans le domaine des standards, si CSS semble bien implanté (69% l'utilisent principalement), la validation à 100% du code HTML/XHTML ne préoccupe que 25% des développeurs. Les autres s'accommodent d'erreurs occasionnelles ou ne valident pas du tout leur code. Concernant les pratiques mises en oeuvre dans le travail de développement, la moitié a adopté la programmation objet, 36% les revues de code, 34% les tests unitaires, 29% le versioning, 18% MVC. En revanche, 24% n'utilisent rien de tout cela. Dans le domaine des outils, Dreamweaver reste l'IDE le plus utilisé (40%). 30% utilisent encore un éditeur de textes et 11% Visual Studio. Sans surprise, la plate-forme PHP reste la plus populaire, avec 68% des développeurs Web qui l'utilisent conjointement à d'autres plates-formes serveur, et 33% qui l'utilisent seule. A la question « Pour quelle plate-forme pour laquelle vous ne développez pas actuellement envisagez-vous de développer dans les 12 mois à venir ? », PHP n'intéresse alors plus que 15%, alors que Ruby on Rails attire 24% et les plates-formes Microsoft et .NET 25% et 22%. Doit-on y voir le déclin annoncé de PHP au profit de Ruby, d'autant que le futur PHP6 ne semble pas faire l'unanimité ? Parmi les technologies et les techniques utilisées, Flash reste prédominant avec 40% d'utilisation, suivi des bibliothèques JavaScript avec 38%. Ajax représente 30%. En revanche, pour les 12 mois à venir, Ajax a la cote, 46% des développeurs Web envisagent d'introduire cette pile technologique dans leurs projets Web, alors que Flash ne représente plus que 27% des intentions. Non, nous n'en déduirons pas comme le font certains blogs qu'Ajax va supplanter Flash, ces deux approches continueront probablement de coexister, parfois au sein des mêmes projets. L'étude se termine par une série de réponses à la question « what will be the next big thing on the Web ? » Les spéculations vont bon train : visualisation 3D, information portable, focus sur le contenu, vidéo, immersion totale, etc. Nous vivons une époque charnière du Web et le meilleur, que nous prépare ces développeurs, reste à venir. Une version « preview » de 25 pages de cette étude est disponible gratuitement à cette adresse. L'étude complète comporte 53 pages de données brutes, d'analyses et de commentaires.