Au cours des dernières semaines, des études de marché ont révélé qu'Android passait rapidement devant l'iOS d'Apple en termes d'utilisation pour de l'accès web sur les mobiles. Les analystes ont prédit qu'Android devrait devancer RIM et Symbian pour devenir d'ici 2014 la plate-forme mobile dominante. Mais les administrateurs informatiques pourraient avoir un point de vue quelque peu différent sur cette plate-forme. Pour certains, le fait qu'Android soit en Open Source est un avantage. Pourtant, alors que les plateformes et les applications Open Source ont en théorie de nombreux atouts, elles n'ont pas réussi à se faire réellement une place dans le monde des entreprises.

Les entreprises veulent pour leurs mobiles des éditeurs avec qui ils peuvent travailler - et qu'ils peuvent montrer du doigt. De nombreuses entreprises ont d'étroites relations avec les fournisseurs de logiciel et de matériel avec qui ils travaillent. Et ces relations permettent d'améliorer l'efficacité et l'efficience des opérations. Lorsqu'un problème émerge, les équipes informatiques savent qui appeler pour le résoudre. Avec l'open source, la question de "qui appeler ?" se pose.

Une fragmentation des OS déjà effective

Android est une plate-forme pertinente et elle mérite les éloges qui lui sont faites. Mais son plus grand facteur clé de succès a été son volume de diffusion sur une véritable diversité de mobiles. Le fait de pouvoir choisir entre une large variété de smartphones et de sélectionner n'importe quel opérateur mobile crée un nombre considérable d'utilisateurs potentiels d'Android, nettement plus important qu'avec les clients qui préfèrent l'iPhone.

C'est bien pour les clients et pour la plate-forme Android, mais c'est un véritable cauchemar pour les administrateurs IT qui essaient de gérer une infrastructure mobile. Un utilisateur peut posséder un Motorola Droid 2 d'Android 2.2a, alors qu'un autre pourra détenir un mobile Fascinate de chez Samsung, avec Android 2.1, et un Dream de chez HTC sur lequel est installée Android 1.6. Ces matériels ont des capacités différentes, les plate-formes Android ne sont pas les mêmes et les interfaces propriétaires, ds surcouches logicielles, viennent compliqué les choses. Les administrateurs IT doivent donc être familiers avec l'ensemble de ces propriétés et trouver un moyen de tous les gérer et d'en assurer la maintenance. Lorsqu'une nouvelle version d'Android est disponible, la possibilité de l'installer ou de la déployer est limitée à quelques modèles de smartphones Android qui reçoivent cette mise à jour. Elel dépend en fait de l'opérateur et du constructeur qui choisissent ou pas de proposer la mise à jour.

Quelque part au milieu

Avant que les passionnés ne démarrent un débat Android versus iOS, indiquons que l'iPhone n'est pas non plus la plate-forme mobile idéale pour les entreprises même si certains aspect, comme le verrouillage applicatif de la plate-forme peuvent répondre à des besoins de sécurité. Certaines SSII, spécialisé dans la sécurité, travaillent d'ailleurs à la qualification des iPhones en remplacement de Blackberry. Histoire de passer d'un terminal basiquement messagerie à un modèle web.
RIM, de son coté, a bati sa solution pour les entreprises avec une plate-forme propriétaire, et une petite collection de terminaux BlackBerry. Avec le lancement de Windows Phone 7 cet automne, Microsoft va être en mesure de proposer une plate-forme de smartphone taillée pour les entreprise set le grand public avec un nombre limité de partenaires.

Tous les espoirs ne sont pas perdus pour Android dans l'entreprise. Pour les sociétés qui peuvent passer outre le problème d'open source, l'OS de Google offre une plate-forme intéressante. Les administrateurs peuvent la rendre moins complexe en sélectionnant une seule marque et un ou deux modèles  pour l'entreprise.

Illustration : HTC Desire HD