Le CFTL (le Comité Français des Tests Logiciels) organise le 30 mars 2010 à Paris la deuxième édition de la Journée Française des Tests Logiciels. 200 spécialistes y sont attendus pour assister à des conférences sur l'organisation et le management des tests mais aussi à des retours d'expériences. Selon le CFTL, le coût du développement d'un logiciel se compose pour 30 à 50% du coût des tests. Une certification à trois étages Le CFTL, créé en 2004, est le chapitre français de l'ISTQB (International Software Testing Qualification Board). Ce dernier est présent dans 47 pays et a certifié 130 000 spécialistes du test logiciel. Le CFTL en a, pour sa part, certifié 740 en France au niveau « fondation » (la base) dont 140 sont ensuite parvenus au niveau « avancé ». Le niveau « expert », troisième et dernier, est en cours de définition. Le niveau « avancé » requiert cinq ans d'expérience dans le test et la réussite à trois modules distincts : le management des tests, les tests fonctionnels et les tests techniques (sécurité, maniabilité, maintenabilité, performance, résistance au stress...). Les accréditations réalisées par les différents chapitres de l'ISTQB sont similaires et donc valides sur le plan international. Le CFTL accrédite aussi les formations délivrées par des centres qui, en revanche, ne sont pas autorisés à faire passer les accréditations. En France, il y a aujourd'hui cinq centres accrédités au niveau « fondation » : Knowledge Department, EGL, Ps.testware, Acial et Kereval. Seul le premier est accrédité au niveau « avancé ». Il est par contre autorisé de s'auto-former pour passer en « candidat libre » les examens d'accréditation. A l'inverse, Bernard Homès, président du CFTL, déplore : « il n'y a pas (ou très peu) de formation aux tests de logiciels dans les écoles d'ingénieurs en France. » 190 sociétés ont appuyé des démarches de formation et de certification de leur personnel (Air France-KLM, SNCF, HSBC, MMA, Société Générale...) dont une vingtaines d'éditeurs de logiciels et de SSII. Le test des logiciels : une valeur ajoutée sur le marché de l'off-shore Si les tests de logiciels servent à améliorer la qualité de ces derniers, ils peuvent aussi constituer une valeur ajoutée sur le marché... de l'off-shore. C'est ainsi que pour se distinguer d'acteurs bien implantés, notamment l'Inde, des pays plus proches du David que du Goliath en informatique mettent en place des politiques nationales de formation et de certification de leurs spécialistes du développement. C'est notamment le cas de la Malaisie et de l'Egypte selon le CFTL. Les Malaisiens étant formés par des Français, la Malaisie sera d'ailleurs l'invitée d'honneur de la deuxième édition de la Journée Française des Tests Logiciels.