Pour préparer la réunion ''Radiofréquence, santé et environnement'', Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, a reçu successivement en ce début de semaine les opérateurs télécoms et les associations de défense de l'environnement intéressées par le sujet. Selon l'AFP, les premiers ont préféré ne pas s'exprimer. Mais les associations, de leur côté, se sont interrogées sur la forme que pourrait finalement prendre ce rendez-vous, ainsi que sur les invités et les sujets abordés. La rumeur a même couru que cette réunion, plus connue sous le nom de « Grenelle des antennes », pourrait ne pas traiter... des antennes-relais. Elle se serait contentée d'aborder le sujet des téléphones mobiles. « On va en parler évidemment, a rétorqué Chantal Jouanno dans un entretien avec l'AFP, on ne peut pas séparer les deux. » La secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusco-Morizet, à l'origine de l'idée, préconisait dans un entretien avec LeMondeInformatique.fr un comparatif entre pays européens et une table ronde entre toutes les parties prenantes. Depuis, le Premier ministre François Fillon a repris la main sur cette réunion pour la confier aussi à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin et à Chantal Jouanno, et en a changé l'intitulé, perturbant visiblement le message, au moins auprès des associations. Priartem et Agir pour l'Environnement finalement reçues par Chantal Jouanno Priartem (Pour une réglementation des implantations d'antennes relais de téléphonie mobile) et Agir pour l'Environnement s'étaient d'ailleurs conjointement indignées de ne pas avoir été prévenues lorsque la nouvelle date de la table ronde avait été fixée au 23 avril. Elles avaient aussi réclamé un rendez-vous avec Chantal Jouanno, alors que celle-ci avait déjà prévu de recevoir les opérateurs. Finalement reçues hier par la ministre, les deux associations en ont profité pour publier le résultat d'un sondage BVA qu'elles ont commandé. A la question suivante : « Pour répondre aux manifestations d'inquiétude des personnes qui vivent à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile, seriez-vous favorable à ce que le Gouvernement propose une loi ayant pour but de réglementer davantage le développement des antennes-relais ? », 80% des français se sont - sans surprise - déclarés plutôt favorables (45%) ou tout à fait (35%) favorables (1001 personnes ont été interrogées par téléphone les 13 et 14 mars 2009).