Lors d'une course orchestrée par le FAI britannique Timico, les pigeons voyageurs se sont révélés plus rapides que les connexions Internet rurales. Le fournisseur d'accès avait organisé cette course pour déterminer laquelle des deux méthodes était la plus efficace pour transférer une fichier vidéo de 300 Mo. Dix pigeons ont donc été lâchés d'une ferme à Berverley, dans le Yorkshire, chacun chargé d'une clef USB contenant le fichier. Au même moment, le téléchargement de celui-ci était démarré sur un ordinateur local.

Alors que les volatiles avaient atteint leur destination, une heure et quart plus tard, atterrissant à Skegness, ville située à 120 km de Beverley, seulement un quart du fichier avait été téléchargé. Il avait par ailleurs été nécessaire de redémarrer le téléchargement durant ce laps de temps.

Des débits inadaptés au web actuel

Cette opération a été mise en place afin de souligner que le débit dans ces zones rurales britanniques « ne correspond pas aux usages actuels d'Internet ». « La ferme dans laquelle nous avons démarré la course a une connexion tournant autour des 100 ou 200 kb/s », a expliqué Tref Davies, de chez Timico, à la BBC. « Nous sommes tout de même au Royaume-Uni, nous devrions être bien connectés, mais près d'un tiers des foyers ne peut toujours pas accéder au haut-débit ». Selon les chiffres de l'Arcep, pour la France, le nombre d'abonnements en bas débit pour le premier trimestre 2010 s'élève toujours à 600 000, malgré une baisse quasi-régulière depuis les dernières années.

Une course similaire avait pris place l'an dernier à Durban, en Afrique du Sud. Un pigeon voyageur avait complété un voyage de 96 km en deux heures. Malgré cette durée, seuls 4 % du fichier de 4 Go avaient été téléchargés.

Crédit Photo : D.R.