Patiemment, Microsoft tente d'avoir une position plus «ouverte » à destination de l'univers de l'Open Source. Discret, il y a encore quelques années, l'éditeur exhibe aujourd'hui son partenariat avec le salon Solutions Linux et participe à des conférences, dont une intitulée, « Microsoft participe à la construction du noyau Linux ». Devant une salle comble, Microsoft avait invité Tom Hanrhahan, responsable de l'Open Source Technology Center. Cet ancien responsable de l'ingénierie de la Linux Foundation, recruté par Microsoft en 2007, dirige deux laboratoires de recherches sur l'interopérabilité des solutions Open Source et de l'environnement Windows. Les travaux se concentrent notamment sur l'intégration de PHP 5.3 au sein de Windows Server, pour Tom Hanrhahan « il ne s'agit pas d'un simple portage du noyau Linux, mais d'un travail collaboratif entre nos ingénieurs et les communautés du monde Open Source pour élaborer une plateforme interopérable ». Le mot est réitéré à plusieurs reprises, mais comme le souligne Alfonso Castro, directeur de la stratégie interopérabilité de Microsoft France, « ce terme est très important dans le cadre du développement de la virtualisation et des environnements cloud, il nous faut donc travailler vers ce but en gardant nos spécificités commerciales ». Un marché en pleine expansion et des annonces Ils étaient nombreux dans les allées du salon à commenter les résultats de l'étude menée par PAC : le marché français du logiciel libre a connu une croissance de 30% pour atteindre 1,5 milliards d'euros et la même croissance est attendue en 2010. Il faut dire que les exposants ont à coeur de démontrer que leurs solutions Open Source ont une existence et surtout une consistance. Les secteurs touchés sont également très variés, cloud, virtualisation, CRM, messagerie et outil de collaboration. Les annonces seront développées dans un prochain article. Mais le mot d'ordre de ce salon est que l'Open Source a gagné ses lettres de noblesse dans des projets industriels importants et qu'il est incontournable dans le développement des prochaines solutions informatiques. Le trait d'union entre les différents écosystèmes libres et commercial sera effectivement l'interopérabilité.