Le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) vient de publier les résultats de son enquête annuelle sur l'emploi des ingénieurs, en collaboration avec le Comité d'études sur les formations des ingénieurs (CEFI). L'un des nombreux enseignements de cette étude montre que le niveau de satisfaction professionnelle des ingénieurs a sensiblement baissé en 2008. La proportion d'ingénieurs sans motif d'insatisfaction majeure dans leur travail n'est plus que de 38 % en 2008 alors qu'elle dépassait 46 % en 2007. La proportion des satisfaits a en effet diminué sur tous les points étudiés dans l'enquête : c'est particulièrement net sur le sens et la valeur du travail, la part de créativité, les relations interpersonnelles et l'épanouissement personnel au travail. Parmi les éléments d'insatisfaction, de nombreux éléments liés à l'organisation et à la direction de l'entreprise sont mentionnés par au moins un ingénieur sur quatre, ainsi que le niveau de stress et la charge de travail, la lisibilité de la stratégie et la qualité de la communication. Les ingénieurs sont majoritairement soumis au stress à l'occasion d'échéances et plus d'un sur quatre travaille au moins la moitié du temps dans le stress. Cependant cette situation est plutôt bien gérée par les ingénieurs, ou ne dépasse pas les limites du supportable. Reste que 7 % d'entre eux ont cependant mentionné des problèmes graves de santé suite au stress. Les résultats de cette étude arrivent alors que vient de se tenir la deuxième conférence sociale sur les conditions de travail. Mécontentement sur les salaires, la formation et l'évolution de carrière