Dans quelques semaines, IBM pourra livrer ses prochains zEnterprise 196 avec un système de refroidissement à eau que les clients avaient vu disparaître en 1995. Le nouveau mainframe maison fonctionne avec un maximum de 96 processeurs contre 64 dans le System z10 et, ce, avec la même quantité d'électricité. Si IBM a amélioré l'efficience générale de sa série z196, l'utilisation optionnelle d'un système de refroidissement à eau contribue à l'optimisation globale du datacenter.

En standard, le zEnterprise 196 n'est pas livré avec un système de refroidissement à l'eau, explique Jim Porell, un ingénieur d'IBM qui travaille sur la série z. Big Blue propose en option un échangeur de chaleur externe refroidi à l'eau. « Il s'agit en fait d'un genre de retour vers le futur», souligne Jim Porell, au sujet de cette option. La dernière ligne de mainframes IBM qui intégraient un système de refroidissement était la famille ES/9000. L'ingénieur explique encore que ce watercoooling peut diminuer de 12 % la consommation énergétique nécessaire au refroidissement ce qui pourrait aider de nombreux responsables de datacenter à reculer la construction d'une nouvelle salle informatique. L'eau est plus efficace que l'air dans l'élimination de la chaleur, précise-t-il.

Des plaques de cuivre pour refroidir les puces

Animé par des puces quatre coeurs à 5,2 GHz, qu'IBM présente comme le processeur le plus rapide au monde, le z196 dégage un peu plus de chaleur qu'un modèle équipé des précédents CPU quatre coeurs à 4,4 GHz, déclare l'ingénieur.  Le retour d'IBM au refroidissement liquide a commencé en 2005 avec la sortie de l'eServer Rear Door heat eXchanger qui un système destiné aux serveurs lames haute densité. Or, cette technologie était également une simple option pour les clients. En avril 2008, IBM a ensuite présenté un supercalculateur refroidi par eau, le Power575, animé par des puces Power6. Ces dernières sont rafraichies par des dissipateurs thermiques - des plaques de cuivre en fait - en contact avec de l'eau réfrigérée.

Si IBM poursuit le développement de ses puces pour mainframe en augmentant la fréquence d'horloge, Jim Porell refuse de spéculer sur leurs limites. Et avec le watercooling, Big Blue pourra certainement pousser ses circuits dans leurs derniers retranchements

Crédit photo IBM