Orange vient de livrer les résultats d'une étude intitulée « Mutationelles 2010 » sur la situation des femmes ingénieurs en France. L'enquête a été réalisée à partir de données issues du CNISF (Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France), et de la CGE (Conférence des grandes écoles). Les résultats montrent que l'an dernier, si un quart des 48 400 recrutements d'ingénieurs constatés a été effectué dans les services informatiques (activité d'ingénierie, SSII), Il y a eu moins d'embauches de femmes ingénieurs. Elles sont de moins en moins nombreuses à choisir les spécialisations en technologies de l'information (moins 11% en deux ans), secteur offrant pourtant de nombreux emplois. La situation est d'autant plus paradoxale dans la mesure  où le secteur informatique est l'un de ceux où l' employabilité de la gent féminine est la meilleure. La stabilité des postes y est également la plus élevée : en effet, 91% des femmes du secteur des TIC ont un CDI contre 83,7% pour l'ensemble des filles ingénieurs. Dans la high-tech, le salaire moyen supérieur est, en outre, tiré par la forte proportion de celles qui ont plus de 45 ans (71 000 € annuels dans l'informatique contre 50 000 € pour l'ensemble des femmes ingénieurs).

Peu des femmes ingénieurs au comité de direction

Plus de la moitié des femmes estiment néanmoins que leurs compétences en tant qu'expert, ou chef d'équipe IT sont bien reconnues dans l'entreprise. Sur d'autres indicateurs où l'écart 2008 hommes/femmes était important, la situation s'améliore dans le secteur de la high-tech : + 8% de femmes sont impliquées dans les prises de décision stratégiques, + 6% sont chefs de projets et + 5% ont des responsabilités budgétaires ou de chiffre d'affaires. Toutefois le plafond de verre reste une réalité : 33% des femmes ingénieurs déclarent exercer des responsabilités hiérarchiques contre 45% pour les hommes. Cet écart persiste dans les fonctions plus élevées :  seules 12% des femmes sont membres de comités de direction ou de directoires.