Entre deux affectations, 7% -seulement- des cadres informaticiens connaissent une période de chômage. Quatre fois moins que pour l'ensemble des cadres. C'est l'une des notes favorables au secteur relevée par l'enquête annuelle de l'Apec sur la mobilité des cadres. En 2006, les chiffres de l'Apec indiquent que 28% des cadres (soit près de 840 000 personnes, tous secteurs confondus) ont changé d'emploi, contre 18% en 2005. Ce regain de mobilité (avec 300 000 cadres concernés en plus) est surtout manifeste pour les mutations en interne (22% des cadres), le plus souvent pour passer à un niveau de responsabilité plus élevé ou plus large. Parmi les 180 000 cadres (6%) ayant changé d'entreprise, trois fois sur quatre, il s'agit d'un départ volontaire. Signe d'une relative confiance dans le dynamisme du marché. Et ce, à juste titre puisque, qu'il s'agisse d'une démission ou d'un licenciement, entre deux employeurs, 28% ont connu une période de chômage (ils étaient 39 % un an plus tôt). Avec seulement 7% d'informaticiens ayant connu une période de chômage entre deux postes, la profession est donc mieux lôtie. Chômage des informaticiens sous la barre des 6% Depuis la fin du premier trimestre 2007, le chômage des informaticiens est revenu en dessous de la barre des 6%. En décembre 2006, un peu plus de 28 800 informaticiens étaient inscrits à l'ANPE, soit 8 500 de moins (-23%) qu'un an plus tôt. Pour avril 2007, dernier relevé en date (bulletin mensuel des statistiques du travail de la Dares, direction des études statistiques du ministère), la rubrique « professionnels informatiques » recense 22 271 demandeurs d'emploi, dont 2 997 femmes et 1 687 jeunes de moins de 25 ans. Force est de constater qu'après la période de vaches maigres de 2001-2003, avec un taux de chômage dépassant les 10%, la reprise a nettement amélioré la situation des informaticiens des études et développement. Sans régler pour autant le paradoxe du chômage rémanent, supérieur à celui des cadres en général, et qui coexiste avec les difficultés à recruter. Ce que confirment, par ailleurs, les baromètres mensuels de l'offre d'emploi (Keljob, Monster, Apec) selon lesquels le secteur informatique/télécoms garde la tête du marché de l'offre (16,3% selon Keljob) avec un très léger fléchissement en mai. Chomâge plus important chez les seniors Plus généralement, l'étude « mobilité des cadres » de l'Apec confirme la difficulté des seniors à retomber sur leurs pieds après un départ, volontaire ou non : 4 sur 10 des cadres de plus de 50 ans ayant bougé ont connu une période de chômage, contre 22% chez les cadres de moins de 35 ans. Ce n'est pourtant pas faute de rester à l'écoute du marché. Et ce, à tout âge. Avec une démarche passive (CV mis à jour) ou un passage à l'action (pour 40% des moins de 35 ans, 33% pour les 35-50 ans). Sans surprise, par ailleurs, l'Apec note que les seniors sont sous-représentés dans les fonctions informatiques (ainsi qu'en communication-marketing).