Encore un clou dans le cercueil de Vista. Cette fois-ci, le coup provient d'un sondage de la société de bourse Sanford C. Bernstein. Pour conseiller ses clients, cette société s'intéresse à l'accueil que les DSI américaines réservent à Windows Vista. L'an dernier, 31% des 433 décideurs interrogés prévoyaient de déployer Vista d'ici à la fin de cette année et 68% d'ici à 2010. Las, cette année, ils ne sont plus que 8% à tabler sur un déploiement d'ici à la fin de l'année et 26% d'ici à 2010. En un an d'existence, Vista a donc vu ses prévisions d'achat d'ici à 2010 passées de 99% à 34%. Les désormais avérés défauts techniques de Vista expliquent cette dégringolade. Avant même de plonger dans Vista, le reproche majeur qui lui est fait est son coût total d'acquisition. Exorbitant puisqu'il faut le plus souvent ajouter à son prix d'achat celui d'une machine dont la puissance permet de répondre à sa voracité. Tout cela pour disposer d'un système aux performances décevantes et qui pâtit d'incompatibilités logicielles et matérielles gênantes. Les efforts consentis par Microsoft pour améliorer ces derniers points n'ont donc pas empêché la chute de la cote de Vista auprès des professionnels. A cette liste, s'ajoute, selon Charles Di Botta, le responsable du sondage interrogé par un journaliste du blog du Wall Street Journal, une lourde erreur marketing de Microsoft. Plutôt que de s'attacher à convaincre les professionnels, l'éditeur s'est focalisé sur le grand public. Une erreur d'autant plus incompréhensible qu'évangéliser la masse du grand public n'a aucun d'intérêt : la préinstallation de Vista sur toutes les machines pour cette clientèle la prive de choix. En revanche, les professionnels, qui gardent une relative liberté de décision, restaient à convaincre. Surtout que deux des principaux arguments techniques de Vista s'adressent à eux en priorité : la promesse sécuritaire et la facilité d'administration. La mévente de Vista n'inquiète pas trop les analystes de Sanford C. Bernstein. Elle n'aura que peu d'impact sur la rentabilité de Microsoft - pour eux, le critère majeur d'appréciation d'une information. Le succès de Windows 7 n'en sera que plus grand puisque rien n'indique une vague d'abandon de Windows sur le poste client pour un autre environnement. Les commentaires à la suite de l'article sur ce sujet sur le blog du Wall Street Journal sont sans appel.