Pour l'instant, « la question n'est pas de savoir si l'un des modèles [IaaS ou PaaS] est meilleur que l'autre : ils permettent des choses différentes », statue le directeur senior du groupe stratégie plateforme de Microsoft. Néanmoins, Tim O'Brien croit qu'une convergence va s'opérer sur le marché entre les deux modèles avec, d'un côté, des fournisseurs d'IaaS comme Amazon qui mettront en place les éléments nécessaires pour devenir des PaaS. Et de l'autre, des sociétés comme Microsoft qui complèteront leurs capacités d'infrastructure dans une direction qui facilitera grandement les scénarios de migration. Les différences entre les deux modèles vont alors s'estomper.

Le cloud privé présente peu d'intérêt pour les PME

Lors de son intervention sur le Cloud Leadership Forum, Tim O'Brien a rappelé que les services de cloud public n'apportaient généralement pas autant de personnalisation que les clients le souhaitaient. Malgré tout, le modèle du cloud gagne en popularité à la fois parmi les utilisateurs de grandes entreprises qui voudraient contourner leur département informatique, et au sein des PME qui, elles, cherchent à se débarrasser des problématiques IT. Ces dernières ne vont pas se mettre à installer de clouds privés. « L'expression ne figure tout simplement pas dans leur vocabulaire. Ce qu'elles veulent, c'est faire tourner leur entreprise avec des PC et des téléphones portables et s'affranchir totalement des questions informatiques », souligne Tim O'Brien. A l'évidence, les clouds privés n'apportent pas la même économie d'échelle que les clouds publics, insiste le dirigeant. Selon lui, le coût total de possession par serveur dans un datacenter de 100 000 serveurs est moitié moins élevé que dans un datacenter de 1 000 serveurs.

L'objectif de Microsoft est d'offrir aux clients dans le cloud des fonctionnalités identiques à ce qu'ils auraient s'ils installaient eux-mêmes le logiciel, affirme-t-il. « Si vous pouvez développer une applications pour Windows Server, vous devriez être capable de l'écrire aussi pour Windows Azure », conclut-il.

Pour l'instant toutefois, Microsoft lui-même reconnaît que les versions cloud de ses logiciels n'offrent pas encore l'intégralité des fonctionnalités disponibles dans les versions classiques.