Microsoft met un terme à ses projets Live Search Books et Live Search Academic, lancés en 2005. L'éditeur arrête la numérisation d'ouvrages censée alimenter ces deux services. Riche de 750 000 livres numérisés et de 80 millions d'articles, la base actuelle restera accessible dans les résultats fournis par le moteur Search. Microsoft reconnaît qu'il n'est pas parvenu à trouver un modèle économique rentable pour ce type de service. En 2005, le lancement de Google Book avait suscité beaucoup de réactions, dont celle de Microsoft qui avait réussi à convaincre des éditeurs et différentes bibliothèques, dont la British Library de s'associer avec lui. Yahoo et Amazon y étaient aussi allés de leurs annonces, mais sans résultats à la hauteur de Google Book. L'Europe, également en retrait En Europe aussi, le soufflet est tristement retombé. Jean-Noël Jeanneney, à l'époque encore président de la Bibliothèque nationale de France, avait écrit "Quand Google défie l'Europe : plaidoyer pour un sursaut" et appelé à une réaction à la mesure de la dimension culturelle de l'Europe en lançant l'idée d'une BNUE (Bibliothèque numérique de l'Union européenne). La Commission européenne a confié l'avenir de celle-ci à un comité de 20 experts créé en avril 2006. On y notait l'absence de Jean-Noël Jeanneney et la présence de Google. Depuis, le comité a abouti et mis un nom officiel sur le projet, Europeana, et promet une ouverture pour novembre 2008... De son côté, la BNF a confié fin 2007 la réalisation de son projet de numérisation franco-français à un "groupement de compétences" composé de Safig, Banctec, Spigraph, Isako et de Diadéis. On notera l'absence d'entreprises d'envergure multinationale. Intéressé un temps, IBM avait jeté l'éponge. Faute de concurrent sérieux, Google Book s'est finalement imposé sur ce créneau de la libraire numérique en ligne.