Cette fois, il est là. Le processeur Nehalem d'Intel est officiellement disponible sous son vrai nom, le Xeon 5500. On avait presque oublié qu'il n'avait pas fait sa sortie dans le grand monde, puisque depuis plusieurs semaines, nombreux sont les constructeurs à avoir présenté des machines qui exploitent ces nouvelles puces : Apple et Lenovo pour les postes de travail, Cisco, Dell, HP et IBM pour les serveurs. La ligne complète de Xeon 5500 se décline en 17 versions, des quadri-coeurs pour la plupart avec 4 à 8 Mo de cache de niveau 3. Leurs fréquences s'échelonnent entre 1,86 et 3,20 GHz et Intel présente une série de mesures impressionnantes. Le nouveau Xeon affiche ainsi des performances de calcul en entiers de 240 SPECint_rate_base2006 et en virgule flottante de 194 SPECfp_rate_base2006 (sur Primergy de Fujitsu). L'exécution d'Oracle 11g sur un ProLiant DL370 de HP donne 631 766 tpmC et le test du module de gestion commerciale SAP SD sur serveur IBM System x 3650 M2 montre une capacité à gérer 5 100 utilisateurs. Du côté de la virtualisation, la puce obtient 23,55 pour 16 « mosaïques » (ensembles de six machines virtuelles) au test VMmark (mesure des performances en virtualisation) sur plusieurs plateformes. Il faut dire qu'Intel a porté une attention toute particulière au sujet. La fin du Front Side Bus Outre sa conception en 45 nm et l'utilisation du nouvel isolant high-K metal gate, Intel a truffé sa puce d'innovations technologiques. Les constructeurs de serveurs l'avaient laissé entendre et le fondeur confirme : le 5500 sera un bien meilleur gestionnaire de mémoire que ses prédécesseurs, une des raisons qui en ferait une puce particulièrement adaptée à la virtualisation. Le Nehalem tire ses capacités d'un contrôleur mémoire installé directement sur la puce. Le Front Side Bus qui jouait l'intermédiaire entre processeur et mémoire a définitivement disparu. Par ailleurs, le processeur sait désormais gérer de la DDR3 et un total de 144 Go. Pour mieux s'adapter à la virtualisation, Intel propose aussi une nouvelle génération de sa propre technologie VT (Virtualization Technology) et une assistance matérielle à la gestion des entrées/sorties. Des outils censés doubler les performances de la virtualisation et réduire de 40% les délais de latence en la matière. Le TurboBoost, lui, règle la fréquence des coeurs en fonction de la charge qui leur est allouée. Les processeurs travailleront ainsi au-dessus de leur fréquence nominale (jusqu'à 3,33 GHz) pour accélérer certaines tâches, et a contrario, seront mis en veille afin de consommer un minimum lorsqu'ils n'ont rien à faire (10 watts). Un focus particulier sur la performance énergétique