2 000, c'est le nombre de postes supprimés par Oracle en période de digestion de Siebel. Parmi les employés du spécialiste de la relation clients, le groupe de Larry Elisson conservera 90 % des ingénieurs support et développement et des technico-commerciaux. Les membres des services marketing - hors aspect technique - et les employés "back-office" seront en revanche licenciés. A l'issue du processus d'acquisition de Siebel, Oracle comptera environ 55 000 salariés. C'est ce qu'ont affirmé Larry Elisson et plusieurs cadres lors d'une vidéo-conférence axée autour de l'impact du rapprochement Oracle-Siebel. Sur le plan technologique, Siebel constituera la base de l'offre CRM d'Oracle. Les outils d'analyse de Siebel devrait également jouer un rôle clé dans le portefeuille de produits Oracle en étant commercialisés en compléments des applications liées aux acquisitions de Peoplesoft et de J.D. Edwards. Oracle a, par ailleurs, publié ses prévisions pour les troisième et quatrième trimestres fiscaux 2006. Clos à la fin du mois de février, le 3ème trimestre devrait notamment enregistrer une croissance de 13 % à 15 % du CA par rapport à la même période de l'année précédente. Les dernières prévisions communiquées tournaient plutôt dans une fourchette de 9 à 12 %. Au 4ème trimestre, Oracle table sur une progression équivalente voire meilleure (17% de croissance dans l'hypothèse haute). En dépit des 2 000 suppressions de postes, l'intégration de Siebel, se sra jusqu'à présent avéré moins destructrice d'emploi que celle de Peoplesoft - qui avait abouti au licenciement de la moitié des salariés. Notamment parce que les deux groupes disposent de gammes de produits plus complémentaires. Reste qu'il existe encore des chevauchements entre l'offre de Siebel et les produits Peoplesoft, explique Rob Bois, analyste pour AMR Research. Dispendieuse et accompagnée de nombreux licenciements, la stratégie d'Oracle visant à réunir les produits forts, anciens ou nouvellement acquis, en une entité baptisée Fusion pourrait cependant portée ses fruits à moyen terme selon nombre d'analystes. Mais en attendant la sortie de la suite applicative intégrée, prévue en 2008, le groupe de Larry Elisson pourrait, selon Rob Bois, connaître quelques difficultés. Le principal obstacle pourrait être culturel plus que technique affirme Paul Greenberg, président du cabinet The 56 Group LLC. En sus des supressions de poste, nombre de salariés de Siebel pourraient quitter volontairement Oracle. De fait, "la destruction culturelle chez Oracle est substantielle. Ils ne sont même encore parvenus à intégrer Peoplesoft".