Même au niveau mondial, la croissance du secteur s'explique uniquement par la croissance du nombre d'abonnés. Selon Ovum, le nombre d'abonnés devrait ainsi augmenter de 42 % d'ici à 2014 pour atteindre alors 6,5 milliards de clients. Dans le même temps, les revenus de la téléphonie mobile ne progresseront que de 19 % à 1040 milliards de dollars. Sur ce montant, la part des revenus « données » devraient représenter un petit tiers : 340,3 milliards. Soit une augmentation de 67 % par rapport à 2009. Mais les revenus tirés des SMS constitueront encore l'essentiel des revenus données (45 %). Pour les opérateurs mobiles, l'enjeu est donc clair. Il leur faut entrer sur le marché des contenus payants, pour diversifier les sources de revenus et profiter de l'explosion du marché des smartphones. Il leur faudra développer des écosystèmes similaires à celui crée par le géant japonais DoCoMo avec son imode. Un modèle déjà adopté au Japon D'ailleurs si pour la plupart des grands opérateurs occidentaux, les revenus donnée ne devraient représenter que 33 % de l'ensemble de leurs revenus à moyen terme, ce n'est pas le cas pour l'opérateur japonais. Selon Informa Telecoms & Media, les revenus de données représenteraient l'essentiel des revenus des opérateurs mobiles en 2014 ! Un modèle à suivre donc et c'est à cette aune qu'il faut juger les annonces faites notamment à Barcelone. Ce fut la grande surprise (et peut-être la seule) du congrès mondial du mobile réuni mi-février à Barcelone : 24 opérateur mobiles se sont alliés avec l'objectif de développer une plateforme ouverte permettant aux créateurs d'applications de pouvoir proposer leur création à quelque 3 milliards d'abonnés, quel que soit (ou presque) leur terminal.