Seul problème : les 4 plus gros acteurs du marché des smartphones (Nokia, RIM, Apple et Google) ne se sont pas ralliés à cette initiative. Seuls Samsung, LG et Sony Ericsson y participent. La raison est simple. Les quatre principaux acteurs ont déjà développés leur propre « application store » et n'ont aucun intérêt à faciliter la tâche des opérateurs, malgré des résultats très mitigés pour trois d'entre eux, en comparaison du triomphe d'Apple. Si la très grande majorité des applications est gratuite, ce marché pèse déjà plus de 4 milliards de dollars, selon l'institut Gartner, qui l'évalue à plus de 20 milliards en 2013. Un autre cabinet d'études, Juniper Research est encore plus optimiste en l'estimant à 25 milliards de dollars en 2014. Un marché dont les opérateurs sont aujourd'hui exclus. Apple accapare l'essentiel des téléchargements. Un leader encore inaccessible Et aujourd'hui, le modèle mis en place par la société de Steve Jobs semble inattaquable, d'autant que le succès de quelques applications payantes fait rêver les développeurs propulsés dans le grand bain en cas de succès. L'alliance des opérateurs peut-elle changer la donne ? Elle répond en tout cas à une critique des développeurs qui refusaient de multiplier le développement de leurs applications pour l'adapter aux très nombreux systèmes d'exploitation mobile, compte tenu des coûts générés, alors que ce sont souvent des petites start-up peu financées. Reste à savoir comment réagira l'abonné. Pour le moment, Apple a gagné la première manche avec son système propriétaire. Surtout, l'abonné semble aujourd'hui faire plus confiance à Apple qu'à son opérateur pour obtenir les contenus qu'ils recherchent. Avec leur grille tarifaire illisible et leur formule d'abonnement « tout compris », qui ne couvre en fait qu'une partie de la consommation réelle des abonnés (d'où l'explosion des factures), les opérateurs vont d'abord devoir réaliser de gros efforts de transparence pour renouer des liens de confiance avec leurs abonnés. Sous peine sinon de ne rester que de simples réseaux de transport.