(Source EuroTMT ) Plus personne n'en doute, vingt ans après la création des premiers réseaux cellulaires, la téléphonie mobile est à un nouveau tournant de son histoire. Jusqu'à présent, l'enjeu des opérateurs mobiles était assez simple : proposer de meilleures offres commerciales que leurs concurrents opérateurs pour capter le plus grand nombre d'abonnés qui souhaitaient, avant tout, pouvoir téléphoner à n'importe quel moment. L'explosion du marché des smartphones, réservés jusqu'à l'arrivée de l'iPhone d'Apple au monde professionnel, bouleverse la donne car il transforme le mobile en terminal internet, la fonction téléphone devenant, presque, accessoire. Pour les opérateurs mobiles, comme pour les FAI dans le haut débit fixe, la concurrence est maintenant multiforme : les autres opérateurs, mais aussi les fabricants de terminaux ou les acteurs de l'internet. Et comme dans le fixe, la création de valeur ne réside plus dans l'abonnement, mais dans la capacité d'offrir les services et contenus recherchés par l'abonné. Un marché défriché par l'iPhone C'est le véritable enjeu de la bataille déclenchée par l'iPhone. Car si de nombreux acteurs peuvent se partager les revenus de ces nouveaux services et contenus, seuls les opérateurs mobiles en supportent les coûts : par les investissements qu'ils sont obligés de réaliser pour permettre aux réseaux de supporter la croissance exponentielle du trafic. Selon la GSM Association, le lobby des opérateurs, les investissements dans le haut débit mobile vont ainsi s'accroître de 15 % en 2010 à 72 milliards de dollars. Mais les revenus des opérateurs mobiles, notamment en Europe, sont en berne, en raison de la baisse des revenus voix, la croissance des revenus « données » ne compensant que très partiellement cette baisse de la voix.