Oracle 11g R2, deuxième version majeure de la base de données du Californien, est désormais disponible sur OTN (Oracle Technology Network). Cette mouture arrive plus de deux ans après la première sortie de 11g en juillet 2007. L'éditeur rappelle que, durant tout ce temps, la nouvelle version a été mise au point par quelque 1 500 développeurs et a fait l'objet de près de 15 millions d'heures de test. Pour commencer, Oracle a fait évoluer l'option RAC (Real Application Clusters) du SGBD qui permet d'exécuter les applications sur des clusters, et surtout d'augmenter dynamiquement l'infrastructure disponible en fonction des besoins. Le système de réservation de ressources fonctionne à la manière du grid computing. Oracle annonce une amélioration de 40% des performances de RAC dans la version 2 de 11g. Enfin, parmi les nouveautés de la R2, on trouve aussi la déclinaison RAC One Node qui permet aux entreprises de bénéficier, pour des bases peu critiques, des fonctions de haute disponibilité de RAC sur un petit nombre de serveurs (voire sur un seul). Des coûts de stockage réduits 10 à 12 fois Désormais, la base Oracle dispose aussi d'une technologie permettant un stockage différencié suivant l'importance des données et de la fréquence d'accès à celles-ci. Les informations que l'entreprise va le plus souvent chercher sont enregistrées sur des supports rapides, alors que les données d'archive vont sur des disques plus lents et moins chers. Selon Andrew Mendelsohn, senior VP Oracle Database Server, cela permettrait de « réduire entre 10 et 12 fois le coût du stockage associé à la base de données ». A noter qu'Oracle 11g R2 a aussi optimisé la compression de données déjà présente dans la R1 pour réduire de 2 à 4 fois la taille initiale de la base. Pour répondre au besoin exprimé par de nombreux clients, l'environnement d'administration automatique du stockage (Automatic Storage Management, ASM) a été étendu aux fichiers gérés par le système de gestion des fichiers clusterisé de l'OS. Jusque-là, ASM était réservé aux seules informations stockées dans la base de données Oracle. Toujours pour optimiser les ressources et réduire les coûts, le trio ASM, RAC et Active Data Guard (qui décharge les bases de production, en cas de surplus d'activité, vers des bases de secours) équilibrera à la fois la charge de travail de production et la fonction de tolérance aux pannes entre les ressources serveurs et de stockage. Objectif : faire en sorte qu'un minimum d'éléments de l'infrastructure restent inactifs. A l'occasion de cette annonce, Andrew Mendelsohn a également rappelé que pour certains clusters, équipés d'un To de mémoire vive par exemple, dans lesquels une base complète peut être chargée, il sera possible de gérer les requêtes directement en mémoire (in memory parallel query).