Faisant suite à l'annonce, par le CNRS, du choix d'IBM pour la mise en place d'une plateforme de calcul intensif, le constructeur national Bull a tenu à préciser qu'il n'avait pas été consulté dans le cadre de ce marché, contrairement à ce que l'on avait pu comprendre lors de la conférence de presse du lundi 07 janvier dernier. « S'il s'était agi d'un appel d'offres ouvert, nous aurions étudié le cahier des charges afin d'établir quelle réponse nous pouvions y apporter », a expliqué Philippe Miltin, vice-président de Bull, responsable de la division produit. Le secteur du calcul intensif est un marché sur lequel nous remportons régulièrement des contrats lorsque nous nous trouvons dans des conditions de compétition normale, dans le cadre de procédures d'appels d'offres classiques.» Le choix d'IBM par le CNRS s'est fait sur la base d'un contrat négocié, rendu possible par la loi de programmation pour la recherche de 2006. Arnold Migus, directeur général du CNRS, s'était d'ailleurs félicité, lors de l'annonce de la mise en place du supercalculateur, de la rapidité avec laquelle l'acquisition avait ainsi pu être menée. Sur le terrain des supercalculateurs, Bull souligne qu'il rencontre fréquemment des acteurs comme SGI, HP, Cray et IBM, de fait son principal concurrent. Les plateformes de calcul intensif de Bull s'appuient sur une technologie de type cluster reposant sur des processeurs X86 standards. « Notre valeur ajoutée réside dans le système de management Bull Advanced Server, la couche logicielle qui permet de gérer l'ensemble des clusters », indique Philippe Miltin. Au dernier trimestre 2007, le constructeur a participé à un appel d'offres du ministère de la Recherche brésilien, face à IBM, SGI et HP, à l'issue duquel il a remporté le marché pour quatre universités sur sept.