Avec un chiffre d'affaires de 4,85 Md$, Oracle enregistre une croissance de ses revenus de 25 % par rapport à la même période de l'année précédente. Même niveau de progression pour le bénéfice net, qui grimpe de 27 % sur un an, à 1,3 Md$. Ces deux indices sont en ligne avec les estimations communiquées la semaine dernière par le groupe, et légèrement au-dessus de celles des analystes, qui tablaient sur un CA de 4,7 Md$. Sur l'ensemble des revenus d'Oracle, l'immense majorité provient des ventes de licences : elles représentent ainsi 4 Md$ et progressent de 28 % sur un an. Le reste de l'activité est issue des services, dont les revenus dépassent légèrement 850 M$, eu hausse de 13 %. Les ventes de nouvelles licences - chiffre clé renseignant sur les futures performances - ont bondi de 32 % pour atteindre 2,1 Md$. Sur ce total, les licences d'applications de gestion d'entreprises s'envolent de 83 %, à 641 M$ tandis que celles relatives au métier traditionnel d'Oracle, les bases de données, adoptent un rythme de croissance de 18 %, à 1,48 Md$. Larry Ellison, le PDG du groupe, a défendu la moindre croissance du secteur des bases de données : "la moitié du temps on lit des histoires sur l'activité d'Oracle dans les bases de données qui croît lentement et subit les attaques d'IBM et de Microsoft. Nos bases de données progressent et se portent très bien". Le rythme de croissance élevé dans les applications de gestion d'entreprises s'explique en grande partie par les nombreuses acquisitions qu'Oracle a effectuées depuis plusieurs mois. Plus largement, c'est l'ensemble des résultats du groupe qui profite de la politique d'emplettes de ces dix-huit derniers mois. Ainsi, la société a dépensé 19 Md$ en acquisitions - soit plus que son chiffre d'affaires annuel - de Peoplesoft pour 10,3 Md$ à Portal Software en passant par Siebel pour 6,1 Md$ ou ProfitLogic. Selon Larry Ellison, ces opérations de croissance externes vont permettre à Oracle d'accroître son bénéfice de 20 % par an et de dépasser ses concurrents. Il explique ainsi qu'Oracle croît plus rapidement que SAP dans les applications de gestion d'entreprises, plus vite que BEA dans le middleware et qu'IBM dans les bases de données. Fort de ces bons résultats, le groupe table, pour le premier trimestre de son exercice 2007, sur un revenu en hausse de 19 à 20 % par rapport au T1 2006.