Trophée de l'Innovateur


Le trophée de l'innovateur récompense le manager qui a délivré un projet utilisant de manière inédite une technologie IT ou une technologie nouvelle pour créer de la valeur métier. Le trophée a été remis par Gilles Mirieu de Labarre, adjoint au Disic (Directeur interministériel des systèmes d'information et de communication), autrement dit, la DSI groupe de l'état français. Le lauréat est Mathias Herberts, « Ingénieur Disruptif » du Crédit Mutuel Arkea. Cette fédération de banques du groupe Crédit Mutuel présente en Bretagne, dans le Sud-Ouest et le Massif Central dispose également de filiales spécialisées (assurances Suravenir, Fortuneo...). La banque met en oeuvre un Big Data transverse en technologies Hadoop.

Encore une fois, le plus grand défi relevé par le lauréat a été humain. « Il a fallu mettre en place une plateforme technologique sans qu'elle apparaisse comme uniquement technologique » se souvient Mathias Herberts. Tandis qu'il ajoutait un certain nombre de machines dans le Data Center de la banque, sans qu'aucun service ne soit disponible alors pour les métiers, il a fallu éviter d'attirer trop l'attention. Ensuite, il a fallu expliquer la vision technologique. Et Mathias Herberts a dû s'y prendre avec prudence.

 « Nous avons dû bien faire comprendre que ce n'était pas parce que nous expliquions tout ce que nous allions pouvoir apporter qu'il fallait que les métiers se mettent en marche immédiatement » décrit Mathias Herberts. L'enjeu était de faire connaître le projet en amont pour éviter l'effet « lapin blanc sorti d'un chapeau » et éviter dans le même temps de susciter des attentes immodérées.

Une maîtrise interne totale (pas seulement) par choix

Un point important pour le succès de la démarche Big Data a été son positionnement. Mathias Herberts insiste : « nous transformions le système d'information, nous n'ajoutions pas une couche de plus ». Cette transformation étant structurante pour l'activité de l'entreprise, elle a été volontairement maîtrisée en interne, ce qui est fortement revendiqué par Mathias Herberts.

« Même si on avait voulu se faire accompagner par des partenaires, on aurait été bien en mal d'en trouver puisque les premiers fournisseurs commencent tout juste à arriver sur le marché » confie Mathias Herberts. Etre innovateur, et donc le premier à utiliser une technologie, entraîne ainsi quelques menus inconvénients. En revanche, la maîtrise interne a l'immense avantage d'un coût marginal réduit lorsque de nouvelles applications sont envisagées. Le savoir-faire comme la plate-forme technique sont en effet disponibles sans surcoût.