Les infrastructures numériques et électriques, l'e-santé, l'e-éducation, l'e-administration, l'éco-responsabilité énergétique, la haute définition ou encore la régulation du trafic routier, figurent au coeur des dix projets présentés dans le plan de conquête pour les industries à valeur ajoutée que le Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) et l'Afdel (Association française des éditeurs de logiciels) ont dévoilé hier, mercredi 18 mars, avec 27 autres organisations professionnelles. Pour soutenir ce plan, ses signataires souhaitent la création, par le gouvernement, d'un fonds d'investissement spécifique, le Fivat (fonds d'investissement pour les industries à valeur ajoutée technologique), qui disposerait d'une mise initiale de 1 milliard d'euros. Piloté par le gouvernement, mais co-géré par différents acteurs publics et privés (incluant des centres de recherche et des pôles de compétitivité), ce fonds serait ensuite alimenté par les investissements privés et par « les économies réalisées par les programmes mis en place ». A plusieurs reprises, les acteurs des nouvelles technologies, et en particulier de l'IT (Syntec Informatique et Afdel notamment), avaient souligné que le plan de relance du gouvernement ne mettait pas suffisamment l'accent sur l'innovation et le numérique. Quant au plan France Numérique 2012, conduit par l'ancien secrétaire d'Etat Eric Besson, il n'impliquait pas assez l'industrie du logiciel. Un accès à 10 Mbps pour tous d'ici à 2012, à 100 Mbps d'ici à 2020 Le plan d'investissement présenté hier débute par deux programmes sur les infrastructures numériques et électriques ; programmes sur lesquels viennent s'appuyer les huit autres chantiers proposés, axés sur les contenus et les projets innovants. Le premier d'entre eux vise, d'ici à 2012, un accès à 10 Mbps pour tous (« citoyens et entreprises ») et à 100 Mbps pour 2020, en améliorant la capillarité du réseau de fibres optiques et en mixant les technologies (sans fil, ADSL...) jusqu'à l'abonné. Les signataires invitent à réunir collectivités, opérateurs et fournisseurs de technologie pour définir le rôle de chacun. Le deuxième programme concerne le réseau électrique : « en route pour le smart grid », affiche le document communiqué par le Fieec, l'Afdel et leurs co-signataires. Tout en suggérant des mesures à court terme (extension du crédit d'impôt pour les travaux de mise en sécurité, création d'un guichet unique pour réduire la complexité de déploiement de solutions solaires...), un objectif est fixé pour 2015 : sécuriser 120 000 km de lignes électriques contre les aléas climatiques. Et d'ici à 2018, travailler à un réseau électrique intelligent pour tous, facilité par la convergence des réseaux électriques et de communication. Télémédecine, bâtiments intelligents