Alors que le projet Galileo comporte déjà l'horloge atomique la plus précise jamais utilisée en matière de navigation avec une latence de seulement une seconde sur 3 millions d'années et un émetteur ultra-puissant permettant la diffusion des données à travers le monde, celui-ci s'est vu doté vendredi dernier de deux satellites supplémentaires visant à accroître ses capacités. Lancé dans l'espace depuis la base spatiale française de Guyane, ces engins, baptisés David et SIF1, ont rejoint deux autres satellites déjà en orbite autour de la Terre depuis l'année dernière dans le but de former une mini-constellation. Galileo peut donc désormais prétendre à une validation et commencer à être affiné avant le lancement de 14 satellites supplémentaires d'ici la fin de l'année 2014.

Un système civil ultra-précis

Les deux satellites lancés vendredi seront les premiers à être capables de réaliser des recherches et à participer à des missions de sauvetage dans le cadre du système international Cospas-Sarsat, qui détecte et localise les balises de détresse activées par les avions, les navires et même les randonneurs en détresse. Galileo vise en effet à fournir une très grande précision et ses responsables garantissent un service de localisation plus performant que le GPS américain tout  en étant contrôlé par des civils. Le service sera d'ailleurs compatible avec le GPS détenu par le gouvernement américain et avec GLONASS, le service du gouvernement russe. GPS et GLONASS ne sont toutefois pas les seuls concurrents de Galilée puisque le servie chinois Beidou est déjà en place. 

Selon ZDNet, les services offerts par Galileo seraient disponibles gratuitement et à disposition de tous pour une utilisation dans les systèmes de navigation embarqués. Par exemple, un service public réglementé tel que la police, un service de recherche et de sauvetage pour les urgences maritimes...  Un service tarifé commercial devrait toutefois être mis en place pour la cartographie. Galileo, qui devrait être certifié et prêt à l'emploi en 2015, est une initiative conjointe de la Commission européenne et de l'Agence spatiale européenne et l'un des plus grands projets spatiaux jamais réalisées en Europe.