Le 6 août 1970 est né officiellement le Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises (Cigref) dont l'objet a toujours été de favoriser la création de valeur grâce à l'informatique ou aux systèmes d'information. Le 16 décembre 2010, avec six mois de retard donc, l'association phare des utilisateurs de technologies de l'information a fêté son quarantième anniversaire à la Bibliothèque Nationale de France, dans le treizième arrondissement de Paris.

A l'âge du numérique omniprésent, le Cigref en a profité pour présenter un nouveau logo, une nouvelle signature (« réseau de grandes entreprises » au lieu de « association de grandes entreprises ») et un nouveau slogan (« promouvoir la culture numérique comme source d'innovation et de performance »). Il faut remarquer que, au contraire d'autres associations comme le Coter-Club ou l'ANDSI, le Cigref est une association d'entreprises et pas de DSI, même si, en général, le DSI représente son employeur dans les instances du club. Les groupes de travail sur des sujets un peu techniques réunissent d'ailleurs en général plutôt des chefs de projets ou des spécialistes. A l'inverse, de nombreux DG ou vice-présidents prennent part aux réunions plus « stratégiques ».

La seule bonne expérience est celle qui se partage

La soirée, co-animée par Bruno Ménard, président du Cigref, et Marie-Odile Monchicourt, chroniqueuse de France Infos, était placée sous le signe d'un passage « du pari informatique au défi numérique ». « Le Pari Informatique », c'était le titre de l'ouvrage de Pierre Lhermitte, premier président et l'un des cinq fondateurs du Cigref, et qui faisait suite à une réflexion menée par le Conseil Economique et Social. Cet ouvrage va d'ailleurs être en téléchargement sur le site web de l'association. Il s'agissait à l'époque de comprendre comment tirer parti de l'informatique de gestion pour améliorer la performance des entreprises par l'automatisation des processus. « L'idée était de pouvoir résoudre ensemble des problèmes que l'on ne savait pas résoudre seuls, y compris dans les relations avec le fournisseur majeur de l'époque IBM, avec l'administration et avec les directions métiers » s'est souvenu Pierre Lhermitte. Comme l'a rappelé Bruno Ménard, finalement, sur ces questions, rien n'a vraiment changé en 40 ans, sauf à ajouter Microsoft, Oracle, HP et quelques autres à IBM.




Cependant, « l'informatique » est devenue « système d'information ». Le treizième président du Cigref a présenté des ouvrages retraçant cette évolution : de l'ouvrage de Milad Doueihi « La grande conversion numérique » à celui que Bruno Ménard lui-même signe en co-édition Nuvis/Cigref « L'entreprise numérique : quelles stratégies pour 2015 ? » en passant par le numéro spécial de la revue « Entreprises et Histoire » sur « de l'informatique aux systèmes d'information dans les grandes entreprises ».