La question des salaires a entraîné une forte mobilisation des salariés de Capgemini à l'échelle nationale. Ils étaient 400, selon la CFDT, soit 22% des effectifs de la SSII française, à manifester vendredi dernier sur sept sites de France : c'est à Grenoble que la participation a été la plus soutenue (300 grévistes, selon la CFDT), suivie par Lyon, Nancy, Strasbourg ,Sophia-Antipolis, Paris et Montpellier. Un chiffre également relevé par la direction, qui fait état d'une participation de 226 grévistes sur le site de Grenoble et d'une centaine d'autres, répartis sur plusieurs sites de l'Est et du Sud de la France. Ce mouvement fait suite à l'appel de l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, CFTC) à participer, depuis le 5 mars dernier, aux assemblées générales à Lyon, Caen, Grenoble, Clermont, Rennes, Brest, Saint-Denis, Vernon, Toulouse, Bordeaux, Saint-Cloud, Montpellier et Aix, Nantes, Pau, Toulouse, Marseille, et Carry-le-Rouet. La dernière assemblée générale, qui avait eu lieu le 21 mars, devant l'immeuble Coeur Défense entre 13 heures et 14 heures, avait réuni plus d'une centaine de salariés. Les syndicats ne comptent pas en rester là, en appelant à une seconde manifestation, demain, mardi 1er avril, qui rassemblera les salariés des autres sites de Capgemini. « Le niveau de la mobilisation de vendredi était remarquable, et confirme l'ampleur de la grogne constatée lors des assemblées générales du mois de mars, souligne Yvan Béraud, secrétaire national du syndicat F3C CFDT. Il était aussi élevé qu'en 2005, date de la dernière grande mobilisation des salariés de Capgemini sur les salaires » Le syndicaliste prévoit pour demain, une mobilisation « un peu plus modérée, à l'exception de certains sites de province, comme la Bretagne et Midi-Pyrénées, où les salaires de certains techniciens ne dépassent pas les 2 000 € mensuels. » Les salariés réclament le retour des augmentations générales, supprimées depuis une vingtaine d'années chez Capgemini, pour rattraper le pouvoir d'achat, une augmentation immédiate des bas salaires, une revalorisation des frais professionnels, une refonte du système d'évaluation, et un accord salarial pérenne. » Ces questions seront abordées cet après-midi , à l'occasion d'une première négociation fixée entre les syndicats et la direction Celle-ci ayant déjà fait valoir que les minima salariaux pratiqués chez Capgemini étaient supérieurs à ceux pratiqués par la branche et que les enveloppes d'augmentations individuelles, qui ont profité à 80% des collaborateurs, étaient au moins égales à celles accordées par l'ensemble de la profession.