Dans un courrier adressé le 18 mars dernier à l'ensemble des salariés, la direction de Capgemini France a indiqué qu'elle souhaitait inciter au dialogue, tout en s'interrogeant sur le bien-fondé de cette grogne. Selon une porte-parole de Capgemini, « nos minima salariaux sont supérieurs à ceux pratiqués par l'ensemble de la profession, et les enveloppes budgétaires allouées aux augmentations de 2008 étaient équivalentes, voire plus importantes, que dans le reste de la filière IT ». Yvan Béraud, secrétaire national du syndicat F3C CFDT, dénonce un problème de répartition de cette enveloppe budgétaire : « Capgemini a accordé des hausses de salaire individuelles à 80% de ses employés depuis trois ans. Mais 20% d'entre eux n'ont rien obtenu, ce qui représente environ 4 000 salariés. » D'ailleurs, et toujours selon le représentant de la F3C CFDT, ils était nombreux (plus de 1000 à ce jour), à participer aux assemblées générales organisées depuis le 5 mars à Lyon, Caen, Grenoble, Clermont, Rennes, Brest, Saint-Denis, Vernon, Toulouse, Bordeaux, Saint-Cloud, Montpellier et Aix, Nantes, Pau, Toulouse, Marseille, et Carry-le-Rouet. La dernière assemblée générale a eu lieu aujourd'hui, 21 mars, devant l'immeuble Coeur Défense entre 13 heures et 14 heures, et a réuni plus d'une centaine de salariés.