La standardisation du web a probablement fait sa première victime, Flash Player sur mobile. En effet, Adobe a annoncé la fin des développements de son lecteur pour les terminaux mobiles, smartphones et tablettes. Selon un blog posté par Danny Winokur, directeur général du développement interactif chez Adobe « cela concerne le développement par rapport au chipset, les navigateurs et les OS » et d'ajouter « cette décision ne sera effective qu'après la livraison de Flash Player 11.1 pour Android et pour la tablette Playbook de BlackBerry. Le responsable a annoncé qu'Adobe continuerait à fournir des mises à jour de sécurité pour corriger les bugs pour les dernières versions.

Se concentrer sur HTML5


L'arrêt des investissements sur Flash Player sur mobile a eu un impact social, avec la suppression de 750 emplois. Pour Adobe, ce coup de frein va lui permettre de se focaliser sur HTML5 et plus exactement sur l'intégration des contenus multimédias au sein des navigateurs web. Danny Wikour avoue « HTML5 est soutenue par beaucoup d'acteur de la téléphonie mobile, cela devient la meilleure solution pour créer et déployer du contenu dans le navigateur sur toutes les plateformes mobiles ». Pour Jack Gold, analyste chez J. Gold Associates, la décision d'Adobe est effectivement « un aveu sur la quantité incroyable de ressources nécessaire pour  rendre compatible Flash Player pour tant de chipsets et d'OS mobiles différents ». Certains y voient aussi une victoire à titre posthume de Steve Jobs, qui avait refusé le déploiement de Flash sur l'iPhone ou l'iPad. Le patron d'Apple considérait que Flash était inadapté aux mobiles car trop gourmand en ressources processeurs et impacter l'autonomie des batteries.