Après la fusion Alcatel/Lucent et le mariage entre les activités télécoms de Nokia et Siemens, le monde des équipementiers télécoms mobiles vient de connaître une nouvelle phase de concentration avec l'annonce par Alcatel du rachat des activités UMTS de Nortel Networks. Selon un accord signé entre les deux sociétés, Alcatel va reprendre l'ensemble des activités 3G de Nortel pour la somme de 320 M$. L'opération n'est pas une surprise complète. Au début du mois d'août, le cabinet d'analyse Oddo Securities avait évoqué le rachat par Alcatel des activités sans-fil de Nortel. A l'époque le prix cité par l'analyste était de 1,9 Md$ pour l'ensemble des activités cellulaires. La partie accès pur était alors estimée à environ 500 millions de dollars. 14 grands clients UMTS dans le portefeuille d'Alcatel Le rachat devrait permettre à Alcatel de devenir le numéro 3 du secteur, derrière Ericsson et Nokia, et de renforcer sa position sur le marché européen, notamment en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Nortel est par exemple le fournisseur quasi-exclusif de Bouygues Télécom et est aussi l'un des grands fournisseurs d'Orange et de Vodafone. Au total, ce sont pas moins de 14 grands clients qui devraient rejoindre le portefeuille d'Alcatel, qui comptera ainsi près du quart des opérateurs UMTS mondiaux parmi ses clients. Selon les deux sociétés, la majorité des salariés de l'activité UMTS de Nortel devrait rejoindre les rangs d'Alcatel, une fusion qui devrait être simplifiée par le fait que les activités de recherche et développement 3G de la firme sont largement concentrées en France. Nortel se concentrera sur la 4G Nortel de son côté ne compte pas abandonner le secteur de la mobilité et il prévoit de se concentrer sur le développement de sa technologie 4G. Une décision qui s'explique sans doute en partie par les mouvements rapides du secteur en Asie et aux Etats-Unis. Ainsi plusieurs opérateurs ont choisi de faire l'impasse sur les technologies GSM/3G et commencent à déployer des réseaux basés sur des technologies comme WiMax. C'est par exemple le cas de l'américain Sprint Nextel qui a annoncé son intention d'investir 3Md$ dans un réseau mobile IP haut débit au standard WiMax.