Avec l'arrivée de 1,3 million de nouveaux abonnés en 2008, le groupe Iliad, maison mère du FAI Free, fournit désormais un accès Internet à 4,2 millions de foyers français (+44,6%). Il doit 60% de cette hausse à la comptabilisation des 836 000 abonnés d'Alice, acheté en août dernier. 14 000 personnes, soit 1,6% des abonnés d'Alice ont quitté leur FAI lors de son rachat. Quant à la marque Free, elle atteint fin 2008 presque 3,39 millions d'abonnées, soit une hausse de 16,7%. Ce taux est nettement inférieur aux 27,5% enregistrés sur 2007/2008. Chez Free, le taux de dégroupage complet est passé de 81,5% fin 2007 à 85,6%. Chez Alice, il n'était que de 45% lors du rachat et atteint déjà 50,7%. Sur l'exercice, l'activité haut débit d'Iliad a généré un chiffre d'affaires de 1,53 Md€, en hausse de 30%. Le CA de Free (1,4 Md€) progresse de près de 19%. L'augmentation de la part des services optionnels (25% du CA grand public contre 22,4% en 2007) permet à Free de clore son exercice sur un revenu moyen par abonné mensuel (Arpu) de 36,9 € (+1,7%) en décembre. Chez Alice, l'Arpu progresse rapidement depuis le rachat, passant de 27 à 32 €. 25,5% de parts de marché dans l'ADSL Le rachat du FAI Alice à Telecom Italia, première opération de croissance externe d'Iliad, a permis à celui-ci de réaffirmer sa position de premier opérateur alternatif, derrière Orange, avec une part de marché qui est passée de 19,7% fin 2007 à 25,5% fin 2008. Une place menacée un temps par le groupe né du rapprochement de SFR, Neuf Cegetel, Club Internet et AOL France. L'essoufflement du rythme de recrutement de nouveaux abonnés au quatrième trimestre 2008 (100 000, -23% par rapport au quatrième trimestre 2007) semble être considéré par la direction du groupe comme une tendance à long terme. En effet, Iliad vise les 5 millions d'abonnés à la fin 2011, soit une augmentation de 19% sur deux ans. Iliad a aussi confirmé sa candidature pour l'obtention de la quatrième licence de téléphonie mobile. Sur le dossier de la fibre optique, le groupe s'est cantonné à indiquer qu'il confirmait vouloir atteindre un taux de couverture de 4 millions de foyers en 2012. Ce qui ne veut pas dire grand-chose.