En échos aux pressantes exigences de la Commission européennes, Microsoft vient d'annoncer qu'il allait licencier le code source des protocoles de communications de Windows Server. L'Europe menace l'éditeur de quelque 2 M$ d'amende par jour s'il ne se conforme pas à ses attentes. Lei 24 janvier, Microsoft avait obtenu un sursis de trois semaines, pour publier des documents techniques, plus probants. Dans un communiqué, l'éditeur de Redmond explique qu'il s'apprête donc à licencier le code source des technologies couvrant les décisions européennes de mars 2004, dans le but de permettre aux éditeurs tiers d'interopérer avec Windows. En clair, les seules briques liées aux protocoles de communication dans la partie serveur de Windows sont impliquées (tels que le Print Server, ou le File Server). Et donc pas la partie Desktop. La licence de référence permettra aux développeurs de visualiser le code source pour en comprendre le fonctionnement, indique Brad Smith, avocat de Microsoft en charge du dossier, "mais n'autorisera aucune copie". Excluant donc d'emblée toute communication du code source aux éditeurs libres. Joachim Jacob, représentant de la Free Software Foundation Europe se veut plus sceptique. «Les termes sous lesquels sont publiés les protocoles ne sont pas clairs. Ils [Microsoft] aggravent la situation du développeur libre. Parce que le code source est sous copyright, les développeurs open source hésiteront à l'implémenter dans leur logiciel de peur de violation de copyright et donc de procès ». Enfin, Microsoft indique également qu'il compte publier le code source des protocoles de communications de Windows, version desktop, sous cette même licence de référence, dans le cadre d'une autre procédure anti-trust, cette fois aux Etats-Unis. "Dans un soucis de cohérence avec notre effort en Europe", affirme Brad Smith. Notons toutefois que les documents techniques fournis par Microsoft avaient satisfaits les autorités américaines. Mais pas l'UE.