« Moins de 2% des réponses aux appels d'offres de marchés publics se font de manière dématérialisée » a indiqué Gilles Brandel, président de l'éditeur SRCI, lors de la présentation du projet Egovbat près de Caen au sein du Pôle de Compétitivité TES (Transactions Electroniques Sécurisées) le 12 septembre 2013. Pourtant, dématérialiser les réponses aux appels d'offres devrait être la règle depuis 2010, avec tous les bénéfices biens connus de la dématérialisation (baisse des coûts administratifs, amélioration de l'empreinte écologique, etc.). Derrière cet échec, les promoteurs d'Egovbat voient l'absence d'une solution globale.

L'objectif de ce projet est donc bien de s'interfacer avec aussi bien les portails de gestion des appels d'offres (comme AchatPublic.com), les systèmes d'information des entreprises, ceux des collectivités, etc. pour garantir un traitement totalement dématérialisé de l'ensemble de la procédure de marché public, notamment via un parapheur électronique et des outils de rédaction assistée. Au delà de l'appel d'offres en lui-même, les notifications, les bons de travaux, les contrats et les autres documents ne sont en effet qu'exceptionnellement dématérialisés (voire jamais). Le projet permettra également la création d'un « coffre fort électronique » pour que les entreprises y stockent une bonne fois pour toutes tous les documents génériques nécessaires pour répondre aux appels d'offres, sur le modèle de ce qui existe pour les particuliers dans mon.service-public.fr.

Le projet Egovbat se veut pilote avec la filière bâtiment en région Basse-Normandie. Une extension à l'ensemble du territoire et des secteurs sont bien sûr prévus. Mais on n'en est pas encore là. Pour l'heure, il s'agit déjà de créer le cahier des charges du projet puis de lancer la plate-forme pilote. Le Pôle TES a donc bien du travail devant lui avec ses partenaires : l'Europe (Fonds Européen de Développement Régional, FEDER), la région Basse-Normandie, l'Université de Caen, l'Ecole de Management de Normandie, la Fédération Française du Bâtiment, la Préfecture de la Région Basse-Normandie et l'éditeur SRCI.