Selon les relevés barométriques, pour 2006, de l'emploi sur les zones d'Atlanpole à Nantes, et de Sophia Antipolis sur la Côte d'azur, la dynamique des technopoles continue d'agir en termes d'attractivité, d'implantation et de création d'entreprises. Non sans un certain essoufflement que la mobilisation R&D, autour des projets de pôles de compétitivité notamment, n'a pas encore surmonté. Ainsi pour Atlanpole, en comparaison avec le rythme moyen annuel de 1235 emplois créés depuis six ans, l'année 2006 a été plutôt généreuse en création d'emplois (un total de 19739 emplois pour 264 entreprises, soit 2025 emplois de plus qu'en 2005). Et ce, avec 19 entreprises supplémentaires recensées sur la zone (implantations et créations), dont 8 start-up nées en 2006. Mais ce nombre d'entreprises créées est deux fois moindre que la moyenne des cinq années précédentes (17 en moyenne), et loin du score de 2001 avec 27 start-up lancées. Néanmoins, avec la hausse sensible du nombre de projets en incubation, de 39 recensés à fin 2005 à 51 recensés à fin 2006, tout espoir est permis pour une relance plus nette en 2007. Sachant qu'ici, comme pour la plupart des technopoles de l'Hexagone, le secteur informatique/télécom/électronique est nettement majoritaire (62% des emplois d'Atlanpole). Un tiers des emplois R&D nouvellement implantés en France Pour Sophia Antipolis, le bilan 2006 des implantations et décisions d'extension des entreprises accompagnées par l'agence de développement économique du département (Team Côte d'Azur) présenté début mars, fait état de 1400 emplois supplémentaires à l'horizon de trois ans, pour 41 entreprises implantées ou à venir sur la zone Nice-Sophia. Un indicateur d'autant plus suivi que, selon le relevé national de l'AFII (agence française pour les investissements nationaux), la Côte d'Azur (Alpes-Maritimes) compte pour le tiers des emplois R&D nouvellement implantés en France par des entreprises étrangères. Pour autant, en termes de chiffre d'affaires, le bilan 2006 présenté par la CCI niçoise en février, montre que le secteur des technologies de l'information et de la communication peine à franchir le cap des 4 milliards d'euros de chiffres d'affaires (3959 millions en 2006, 3999 en 2005, 3883 en 2004). Tandis que le pôle des sciences du vivant progresse (1815 millions d'euros en 2006). Plus inquiétant, comme pour Atlanpole, c'est surtout pour la création d'entreprises innovantes que les clignotants ont viré au rouge. Selon l'étude Dynamis présentée par Michel Bernasconi, professeur au Ceram (la Sup de Co locale) à l'initiative du cycle Entrepreuriat, en 2004, le solde de start-up était négatif avec 47 fermetures ou délocalisations pour 45 créations de jeunes pousses. Un léger mieux est enregistré en 2005, et surtout dans le domaine des technologies de l'information, avec un solde de 40 projets d'entreprises innovantes. Mais avec un effectif moyen (deux salariés) reflétant une ambition en net retrait par rapport aux années 1997-2000. La dynamique générée par les pôles de compétitivité régionaux - dont le pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées) - et soutenue par les associations d'entreprises dont Telecom Valley (15 années d'existence, 100 entreprises dont 25 PME ayant rejoint l'association en 2006), n'a pas encore produit son effet. Mais un coup de pouce de l'Europe vient par ailleurs d'être obtenu, pour les Alpes-Maritimes comme pour 5500 communes de France (comme le précisait le ministre de l'Aménagement du territoire et président du Conseil général du 06, lors de la présentation du bilan 2006 de Team Côte d'Azur), avec l'adoption par Bruxelles d'une extension des « territoires éligibles aux aides à finalité régionale » (AFR). Ce qui permet à 14 communes du département (proches de la technopole de Sophia Antipolis), de bénéficier du dispositif de prime d'aménagement du territoire (pour 2007-2013) dont cette partie de la Côte d'Azur était jusque là exclue.