Dans le monde du logiciel, la dernière acquisition en date ayant aligné plusieurs milliards de dollars est celle qui a conduit l'éditeur allemand SAP à débourser 3,4 milliards de dollars (Md$) pour s'offrir l'Américain SuccessFactors, un « pure-player » des applications de gestion des ressources humaines dans le cloud. 

En août, Google a dépensé presque quatre fois plus (12,5 Md$) pour mettre la main sur Motorola Mobility et son portefeuille de brevets. Le montant de l'opération et l'opportunité de la réaliser ont suscité beaucoup de commentaires parmi les analystes de tous poils.

HP/Autonomy, Microsoft/Skype

Autre rachat jugé un peu cher payé par certains, celui du Britannique Autonomy par le groupe HP, réalisé deux semaines plus tard. Estimé à 10 Md$, il a été de surcroît annoncé en même temps que l'abandon par le constructeur californien de ses terminaux sous webOS et le possible détachement de la division PC (projet abandonné par la suite).

Microsoft a lui aussi déclenché quelques réactions en montant jusqu'à 8,5 Md$ pour récupérer Skype et ses solutions de téléphonie sur IP, en mai.

D'autres acquisitions, moins commentées, ont dépassé le milliard de dollars dans l'industrie du logiciel. En avril, l'éditeur de solutions de gestion Infor, qui comptait déjà de nombreuses suites ERP à son catalogue, a ainsi racheté pour 2 Md$ la société Lawson Software, qui possédait également plusieurs offres (la sienne et celle reprise avec Intentia). Sur ce quatrième trimestre, dans le domaine de la sécurité, Blue Coat a été acquis par le fonds Thoma Bravo, pour 1,3 Md$ le mois dernier, et l'éditeur de solutions de CRM RightNow par Oracle, pour 1,5 Md$. Au printemps, eBay a également racheté GSI Commerce pour 2,4 Md$.

Concentration dans l'industrie des disques durs

Du côté des fabricants de matériel, il convient de rappeler le rachat, par Western Digital, de l'activité de disques durs d'Hitachi, pour 4,3 Md$, début mars. En avril, c'est Samsung qui vendait ses disques durs à Seagate pour 1,4 Md$. Un peu plus tôt, ce même mois, Texas Instruments avait racheté National Semiconductor pour 6,5 Md$.

Mais l'absorption qui aurait pu être l'une des plus importantes de l'année sur le secteur des technologies des télécommunications ne se fera pas. AT&T a annoncé il y a quelques jours qu'il renonçait à acquérir T-Mobile USA. Le montant de l'opération devait s'élever à 39 Md$.