Quant à la possibilité que BMC suive le même chemin en rachetant une société de services et de conseil, elle est très faible, assurent en choeur tous les dirigeants de l'entreprise. Ce que résume ainsi Bob Beauchamp : « Dans le domaine des services, les acquisitions sont très risquées, car on achète des gens, qui peuvent partir ; nous ne sommes donc généralement pas très enclins à ce genre d'acquisition, mais nous examinons les opportunités. » Les ventes et le service dirigés par la même personne Dans tous les cas, BMC est loin de dédaigner le service : c'est sur cette branche que repose la nouvelle stratégie de vente du groupe. D'ailleurs, le patron de la branche services est aussi le patron des ventes, il s'agit de Cos Santullo. Qui a expliqué sa vision lors de la conférence utilisateurs : pour lui, l'important n'est pas de vendre des logiciels au client, mais de l'aider à aller vers son objectif. Pour un projet de vente, il faut donc un chef de projet qui connaisse bien le client et son métier, lequel fera appel à des spécialistes au sein des unités produits. « Une organisation comme celle-ci fonctionne très bien lorsqu'on a une masse critique, mais dans certains pays, en Europe notamment, les ressources peuvent être mutualisées entre plusieurs pays, nous a-t-il confié. Les partenaires, comme Devoteam, peuvent aussi intervenir dans le processus. » La France, forte de quelque 150 personnes, dispose de cette masse critique suffisante, assure Eric Lecoq, patron de la filiale.